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ASSOCIATION
DE DEFENSE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU PATRIMOINE
DU
COLLECTIF BOURGUIGNON
« ACB »
Secteur
Saône et Loire
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Vent du Sud Morvan à Montmort le 28 février 2016
71320 Montmort
Objet :Projet de loi « CAP »
A Madame, Marie MERCIER,
Sénatrice de Saône et Loire,
Madame la Sénatrice,
Très
prochainement, en séance solennelle du Sénat du 1er mars 2016, vous
serez amené à vous prononcer sur le projet de loi sur la liberté de création,
l’architecture et le patrimoine (dit projet de loi CAP).
Vous avez
connaissance des atteintes graves à notre patrimoine culturelle et paysagers
des territoires de la Nièvre, de la Saône et Loire et plus particulièrement du
sud Morvan, avec la prolifération anarchique et incontrôlées de projets éoliens
par des promoteurs peu scrupuleux.
Nos beaux
paysages, notre environnement bocager, notre patrimoine commun seront à jamais
bouleversés, pire transformés.
Vous avez
validé la création du label « qualité architecturale pour les immeubles
aménagement, ensembles architecturaux et ouvrages d’art de moins de 100 ans
d’âge présentant un « intérêt architectural ou technique ». Ils sont
nombreux dans notre région.
Vous avez
ajouté un alinéa à l’article L553-1 du code de l’environnement visant à
soumettre à l’avis conforme de l’architecture des bâtiments de France, (ABF),
les éoliennes visibles depuis un immeuble classé ou inscrit aux Monuments historiques
ou site protégé « dans un périmètre déterminé
par une distance de 10 000 mètres ». Le parc Naturel du Morvan, la vieille
église de Toulon et celle d’Issy l’Evêque
correspondent à ce critère.
Vous ne pouvez
pas d’un côté soumettre en session ordinaire du 26 janvier 2016 un projet de
loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages pour
les sauvegarder et d’un autre, valider de tels projets dévastateurs qui
présentent des dangers ou des
inconvénients, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, soit
pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature, de l’environnement et
des paysages, soit pour l’utilisation rationnelle de l’énergie, soit pour la
conservation des sites et des monuments, ainsi que des éléments du patrimoine
archéologique (extrait Art.L511-1 du code de l’environnement) dans l’une des
régions les moins ventées de France (dixit l’ADEME). Il est nécessaire de
rappeler ici que la part de la production nationale d’électricité utilisant
l’énergie mécanique du vent n’excède pas 4% en 2015, d’après le bilan annuel de
RTE.
Nous comptons
sur votre jugement pour sauvegarder notre patrimoine et préserver la
biodiversité nécessaire à l’avenir de nos enfants.
Dans cette
attente, je vous prie d’agréer, Madame la Sénatrice, l’expression de ma
considération la plus distinguée.
En outre, nous
attirons également votre attention sur la composition de la nouvelle commission
départementale de la nature, des paysage et des sites (CDNPS) de Saône et
Loire, qui « concourt à la protection de la nature, à la
préservation des paysages, des sites et du cadre de vie et contribue à une
gestion équilibrée des ressources naturelles et de l’espace dans un souci de
développement durable ». (art. R 341-16 Code environnement) où la
nomination de 2 salariés de sociétés spécialisées dans le développement de
projets, la construction et l’exploitation de fermes éoliennes, pour le 4ème
collège des sites et des paysages apparaît comme une véritable provocation et
semble bien mal augurer de la destinée de cette commission. De plus, ces
nominations ne présentent-elles pas le risque d’un conflit d’intérêts ?
Pour le collectif
associatif ACB Section : Saône et Loire
Olivier
DUBAR
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