vendredi 31 août 2018

Démission de Hulot : le lobby écologiste est le plus puissant

Par Michel Gay.
Nicolas Hulot a démissionné avec fracas en stigmatisant les lobbies qui paralysent l’action publique.
Cette « sortie » tonitruante donne l’occasion aux médias de s’associer à sa vertueuse chasse aux groupes de pression en oubliant de signaler que le plus puissant lobby en France est celui des  écologistes politiques. Ce dernier a réussi à faire « croire l’incroyable » aux Français, notamment sur les énergies renouvelables, grâce à une propagande efficace.

Les bons et les mauvais lobbies

Manifestement, comme il existe « des bons et des mauvais chasseurs », il y aurait aussi des bons et des mauvais lobbies.
Les mauvais seraient, bien entendu, les entreprises et les multinationales qui sacrifient l’environnement à leurs intérêts.
Les bons seraient les ONG et les associations qui font pression sur l’État pour qu’il s’engage dans de ruineux et inutiles programmes aux effets incertains, voire franchement néfastes, sur le niveau de vie des Français.
La transition écologique et solidaire, dont Nicolas Hulot avait la charge, est tout simplement une voie sans issue. Il en a tiré les conséquences.
Les prétextes invoqués pour justifier cette démission ne doivent pas tromper. Monsieur Hulot a eu les mains suffisamment libres, quoi qu’il en dise, pour appliquer une politique absurde allant à l’encontre des intérêts de la France et des Français. Il s’est simplement rendu compte de cette absurdité et de son impuissance face aux lois… de la physique.

Du rêve dangereux à la réalité

Professer de « belles » utopies est facile, les confronter à la réalité l’est moins. Il a certainement été cruel pour l’ancien ministre de constater, par exemple, que le fameux « Accord de Paris », obtenu à l’arraché par Laurent Fabius et François Hollande lors de la « COP 21 » en décembre 2015, était vilipendé de tous côtés. Les États-Unis, l’Australie, la Chine et même l’Allemagne, ainsi que des pays ayant lourdement investi dans l’éolien et le photovoltaïque (Espagne, Italie,…) font maintenant machine arrière.
Sa loi phare interdisant, dans l’indifférence générale, tant du côté des médias que de celui des politiques, l’exploration et la production des hydrocarbures, était censée montrer la voie. Elle n’a pas non plus fait d’émules. Il en a pris acte (sans l’avouer).
Il a tout de même décapité sans état d’âme une profession stratégique plus que centenaire, sans avoir pris toutes les dispositions indispensables pour gérer les douloureuses conséquences, humaines et financières. Cette loi laisse sur le carreau des personnels pour lesquels il est difficile d’entrevoir une reconversion. Celle qui leur était suggérée dans les énergies renouvelables est un leurre dramatique, comme l’Allemagne est en train d’en faire l’expérience.

Énergie et idéologie

Confier aux béotiens du ministère de l’Écologie le secteur hautement technique et stratégique de l’énergie relève d’une politique suicidaire.
Nicolas Hulot a pourtant inscrit sa politique dans le cadre de la loi sur la Transition Energétique pour la Croissance Verte, votée en août 2015 par les députés.
En 2014 la France envoyait 304 millions de tonnes de CO2  dans l’atmosphère.
En 2017, ses émissions atteignaient 320 millions de tonnes, soit 16 millions de tonnes supplémentaires.
La puissance éolienne installée, qui était de 11,5 gigawatts (GW) en 2014, a pourtant atteint 18 GW en 2017, alors que, dans le même temps, la puissance photovoltaïque est passée de 5,3 GW à 7,7 GW.
Ce développement de la production d’électricité renouvelable a été financé par une partie d’une taxe prélevée sur les consommations d’électricité (la CSPE).
En 2014, celle-ci atteignait 3 milliards d’euros et s’envolait à plus de 5 milliards d’euros en 2017, avec une prévision de près de 6 milliards d’euros en 2018.
Les Français auront sacrifié près de 20 milliards d’euros sur l’autel écologique sans diminuer leur consommation de combustibles fossiles ! Et celle-ci a même augmenté !

Nucléaire et CO2

Vouloir mettre en difficulté la production nucléaire qui n’a aucun impact négatif sur le climat puisqu’elle n’émet pas de gaz à effet de serre constitue l’erreur fondamentale qui explique l’échec de Nicolas Hulot.
L’ex-ministre a voulu croire les semeurs d’illusions (vous avez dit « lobbies » ?…) qui lui ont affirmé qu’il était possible, en absence de stockage massif de l’électricité, de diminuer à la fois la production nucléaire et les émissions de CO2.
L’exemple allemand est là pour  confirmer cette  impossibilité à l’échelle d’un grand pays comme la France.

Renouveau ?

Le départ de Nicolas Hulot pourrait être l’occasion de décider enfin d’une politique efficace et économique de diminution de nos consommations d’énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) en remarquant qu’il existe aussi un puissant lobby écologiste qui fait prendre, aux Français, des vessies pour des lanternes sur ces sujets.
Ainsi, il faudrait :
  • Abandonner l’objectif onéreux et inutile de réduction de la part du nucléaire
  • Décréter un moratoire sur le soutien aux nouvelles installations éoliennes et photovoltaïques en attendant la mise au point d’un système de stockage de l’électricité économique et efficace (qui n’arrivera peut-être jamais…)
  • Remplacer l’actuelle incitation de la production de chaleur domestique par le gaz (RT 2012) par des pompes à chaleur, voire par la combustion de la biomasse.
  • Redéployer les finances économisées vers la mobilité électrique.
La disparition (provisoire ?) de Nicolas Hulot de la scène politique ne signera pas l’arrêt de la politique absurde et irréaliste soutenue par les lobbies écologistes focalisés sur la volonté de détruire l’industrie nucléaire. Mais elle permettra peut-être une prise de conscience et un renouveau dans la politique environnementale. Sous un autre ministère.

mardi 21 août 2018

Victoire!

Le 14 août dernier, le préfet de Saône et Loire a refusé l’exploitation de 4 éoliennes sur la commune de Montmort à la société Windstrom France SARL. Cette décision s’inscrit après un avis défavorable du commissaire enquêteur en raison de manquements et d’insuffisances dans le dossier d’étude d’impact, après une forte opposition de la population recueillie au cours de l’enquête publique et enfin un avis défavorable de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites.

Le plus grand des remerciements nous est offert par la nature.
 
Les adhérents à l'association "Vent du Sud Morvan" se félicitent que les services de l’État ;
  • Retiennent le principe de précaution, sans l’évoquer précisément, en ce qui concerne Ludo l’enfant autiste résidant à moins de 600 m de l’éolienne la plus proche.
  • Reconnaissent un risque pour l’approvisionnement en eau des riverains non-desservis par un service de distribution public d’eau potable.
  • Reconnaissent la richesse faunistique de la Saône-et-Loire obligeant le promoteur à brider les aérogénérateurs à certaines périodes de l’année pour respecter les espèces protégées.
  • Reconnaissent que la présentation du plan de financement du promoteur surestime les capacités financières de l’exploitant.

Que restera-t-il après ce combat victorieux, de la rancœur, un village divisé et une enquête judiciaire pour prise illégale d’intérêt qui suit son cours !

L’éolien industriel n’est une solution ni pour la Saône et Loire, ni pour la France, dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique. Espérons que cette petite victoire fasse réfléchir les élus ruraux gestionnaires et responsables.


Le Président

 

vendredi 17 août 2018

L’exemple de l’Allemagne doit nous alerter


Dans une tribune parue dans le journal Le Monde , l'ancien ministre de l'environnement Brice Lalonde encourage les écologistes à s'affranchir des "dogmes" du militantisme vert.

"Beaucoup sautent comme des cabris en réclamant des énergies renouvelables comme si elles étaient la panacée". En réalité, il faut développer celles qui produisent de la chaleur : solaire thermique, géothermie, pompes à chaleur, récupération de la « chaleur fatale » [dissipée lors des processus de production]. Celles-ci se substituent directement aux hydrocarbures. Le besoin est moins urgent aujourd’hui des renouvelables électriques, particulièrement des éoliennes terrestres qui contribuent à l’artificialisation des sols, puisque l’électricité est déjà décarbonée en France. Pourtant, ce sont presque toujours les électriques qui sont citées quand on parle des renouvelables. 

L’exemple de l’Allemagne doit nous alerter. Elle a vaillamment développé les renouvelables électriques, mais quand il n’y a ni vent ni soleil, elle produit son électricité avec les pires polluants, charbon et lignite. Résultat : elle émet près de deux fois plus de CO2 par habitant que la France
Dans l’état actuel de la transition, en l’absence de stockage d’électricité, il faut conserver les moyens de production classiques quand les renouvelables ne fournissent pas d’énergie. En France, ce sont les centrales nucléaires qui deviennent ainsi, avec l’énergie hydraulique, les supplétifs des renouvelables.
Ceux qui font passer le développement des renouvelables avant la préservation du climat s’imaginent-ils qu’ils vont pouvoir truffer la France d’éoliennes géantes et les suppléer par des turbines à gaz ? Mais le gaz, il faut l’importer, et sa combustion émet du CO2. Si elle porte cette vision, l’apologie des renouvelables devient contre-productive." Brice Lalonde : « Pas besoin d’être un ministre vert pour être un ministre écologiste » 


 Nicolas Hulot restera-t-il longtemps sourd aux interrogations des des anciens amis?



dimanche 12 août 2018

Encore 2 ans!

L’industrie éolienne allemande pourrait imploser

Maintenant que l’énergie solaire allemande s’est effondrée et carbonisée, il semblerait que l’industrie éolienne soit en bonne place pour être la suivante, selon le Handelsblatt.

Par Pierre L. Gosselin.
Un article de NoTricksZone

Il y a environ une semaine, nous relations comment l’ancien « Temple du soleil » s’est pris en pleine figure la réalité et s’est transformé en Vallée de la mort. En effet, la grande majorité des fabricants de panneaux solaires ont fait faillite et ont laissé plusieurs dizaines de milliers de travailleurs sans emploi.
Et les médias, politiciens, militants de se demander pourquoi l’AfD se développe aussi rapidement. Peut-être que les gens en ont marre de toutes les promesses bidon qu’on leur fait tous les jours.

L’industrie éolienne emportée par la tempête

Maintenant que l’énergie solaire allemande s’est effondrée et carbonisée, il semblerait que l’industrie éolienne soit en bonne place pour être la suivante, selon le Handelsblatt.
Le journal nous raconte que l’industrie allemande des éoliennes fait actuellement face à une sérieuse crise et où de nombreux postes sont
menacés.
Pour un pays qui prétend être déterminé et dévoué à remplir les objectifs de l’Accord de Paris, il est assez surprenant qu’un des secteurs industriels, répondant aux enjeux de l’accord, soit en train de s’effondrer.

Les prix de l’électricité éolienne se sont effondrés

Une des raisons que cite Handelsblatt est la baisse des prix de l’électricité éolienne. Le journal ajoute : « L’état d’esprit dans le secteur est à son plus bas » et maintenant « le marché de l’éolien est menacé d’exploser ».

Des licenciements massifs se mettent en place

Le quotidien expose que des entreprises réputées comme Enercon réduisent massivement les emplois. Enercon prévoit de licencier 835 travailleurs en Allemagne. Beaucoup d’autres entreprises ont fait des annonces de licenciements similaires.
Le journal blâme le manque de commandes du marché intérieur, en raison d’une chute dramatique des prix de l’électricité éolienne. Il est clair que sans les subventions massives, l’énergie éolienne se flétrit presque instantanément.
Le Handelsblatt explique également comment les mesures prises par le gouvernement pour réformer les règles de rachat de l’énergie éolienne ont eu l’effet inverse : « L’objectif du gouvernement fédéral était d’accélérer l’expansion. Au lieu de cela, il l’a ralenti. »
Des milliers de travailleurs vont perdre leur emploi et cela risque de renforcer la défiance vis-à-vis des principaux partis politiques. Actuellement, les partis phare de l’Allemagne, la CDU et le SPD, se situent à des creux historiques dans les sondages d’opinion.

143 000 emplois à risque

La situation est inquiétante, le quotidien ajoute que les conséquences « pourraient être fatales pour la branche éolienne » qui fournit quelque 143 000 emplois dans toute l’Allemagne.
Le Handelsblatt explique comment les fournisseurs seront également durement touchés par la perte de milliers d’emplois et la fermeture d’usines. Un grand nombre de sociétés éoliennes est situé dans le nord de l’Allemagne, une région économiquement fragile. La situation est sur le point d’exploser.

La température monte chez les travailleurs

Les syndicalistes sont furieux et exigent des plans sociaux et des formations pour aider à la reconversion dans de nouveaux emplois. Ils reprochent au gouvernement de ne pas en faire assez.
Hans-Dieter Kettwig, directeur d’Enercon, insiste pour que l’Allemagne respecte ses engagements envers l’Accord de Paris et ainsi maintenir l’industrie éolienne à flots.
Cependant, les investisseurs fuient l’éolien ; 600 collectifs citoyens répartis sur toute l’Allemagne ont envoyé un message clair et précis : « nous ne voulons pas de la pollution visuelle des affreuses et illusoires éoliennes« .

Pas de marché pour l’énergie éolienne intermittente

Le Handelsblatt conclut que même si le gouvernement intervenait et redynamisait l’industrie éolienne en faillite, cela ne serait pas suffisant pour atteindre les objectifs environnementaux qu’il s’est fixé pour 2030.
L’Allemagne est prise entre deux feux. Si elle ne fait rien, des dizaines de milliers d’emplois disparaîtront et viendront s’ajouter à ceux de la Vallée de la mort, l’ancien Eldorado de l’énergie solaire. L’Allemagne pourra alors enterrer tout espoir d’atteindre ses objectifs de l’Accord de Paris. Mais si le gouvernement relance les subventions pour redonner vie à l’industrie éolienne, l’infrastructure du réseau électrique n’est pas calibrée pour connecter de nouveaux parcs éoliens.

Un quart des parcs éoliens risque d’être déconnectés

Le Handelsblatt précise également que d’ici 2020, de nombreux parcs éoliens vont voir leur durée de vie expirer, ainsi jusqu’à un quart de la capacité éolienne allemande (14 GW) risque d’être mis hors ligne. L’équation pour le respect des Accords de Paris s’en trouve complexifiée.

L’industrie automobile en a également assez

Non seulement la branche éolienne est confrontée à la tourmente, mais aussi la puissante industrie automobile.
La Global Warming Policy Foundation (GWPF), basée à Londres, rapporte que le puissant ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, est sur le point de mettre un terme à l’élévation des normes d’émission de CO2 pour les voitures. (Ndt : la ministre de l’environnement Svenja Schulze désirait réduire de 50% les émissions de CO2 du parc automobile allemand d’ici 2030 en mettant en place au niveau européen des normes plus strictes, mais suite au lobbying de l’industrie automobile et de l’infaisabilité technique, Olaf Scholz a pour le moment réussi à écarter ce projet).

Les travailleurs sont fatigués des contraintes écolo-socialistes

Le SPD de Scholtz est tombé à des plus bas historiques – aux alentours de 18% – une chute énorme par rapport à son niveau de 40% qu’il avait atteint lors des élections de 1998 et l’élection de Gerhard Schroder. Scholz et le SPD sont peut-être en train de trouver leur place au regard de leurs idées politiques hors d’âge.
Traduction par Contrepoints.

samedi 11 août 2018

Éoliennes : Un champ de mines à retardement

Source: http://www.economiematin.fr/news-eoliennes-un-champ-de-mines-a-retardement

par LUDOVIC GRANGEON

Les Français vivent désormais sans le savoir au milieu d’un champ de 8000 mines à retardement. L'opinion publique a basculé cet été 2018 vers le rejet franc et massif de ce procédé. Les sondages encore cette semaine dans Le Figaro virent de bord vers une majorité de sceptiques sur le caractère pseudo « écologique » de la filière des promoteurs éoliens, financiers repeints en vert.

Ils ont raison. On ne peut tromper la population éternellement. Les conséquences d’une installation anarchique sur l’ensemble du territoire se font palpables et très négatives, voire menaçantes pour l’avenir. Désormais, l’insupportable est atteint après des années de propagande médiatique très intéressée. Plusieurs conseils régionaux et départementaux et non des moindres, comme les Hauts de France ou l’Allier, viennent de voter des motions d’arrêt d’un éolien inefficace, très pénalisant pour les territoires et super spéculatif.

Des milieux de pression très bien financés, des maires isolés dociles ou cyniques, des réseaux de financement pas toujours très clairs, comme l’a démontré l’enquête de la Commission de régulation de l’énergie, ont contribué à miner le territoire français. Ces éoliennes n’ont pas été implantées là où existait le besoin, près des villes ou des concentrations industrielles. Elles ont été placées là où c’était facile de le faire, du moment qu’on trouve un endroit isolé, avec peu d’opposants et des propriétaires complaisants, et beaucoup d’amis dans les cabinets ministériels. 50 milliards d’efforts, sur dix ans, payés par le contribuable, un tiers du territoire français concerné, pour à peine 4 à 5% de l’électricité nationale, et seulement un jour sur cinq d’assuré en production. Quel désastre... sauf pour quelques fortunés, y compris les quelques fondateurs d’EDF Énergies Nouvelles, dont les centaines (oui ! centaines…!) de millions d’euros sont bien au chaud au Luxembourg, même pas en France.


Ces installations, souvent implantées en rase campagne dans des sites isolés, sont théoriquement classées ICPE, c’est-à-dire installation industrielle à risque, mais leur surveillance est hasardeuse. Il suffit de fréquenter un site éolien pour constater qu’il n’y a personne et pas un seul emploi sur place, ni aucune précaution particulière de surveillance. Pourtant, ces installations industrielles présentent plus de risques que les discours lénifiants ne le laissent entendre. La plupart du temps, c’est un simple artisan électricien qui est chargé de venir jeter un coup d’œil de temps en temps. La télésurveillance est faite par des robots et de l’étranger, quand ils marchent. On sait que les profits les plus juteux sont faits à la construction des éoliennes, jusqu’à un million et plus par éolienne. La suite n’est donc pas étonnante. On trouve aujourd'hui en Allemagne ou en Grande-Bretagne des éoliennes d'occasion à 200 000 euros alors que ces opérations sont facturées jusqu'à 3 million par éolienne... Où est la vérité? Y compris pour les banques ?


Un récent incendie d'éolienne dans le Jura a failli embraser un massif forestier entier, évité de justesse par plus de 30 pompiers. Il n’existe aucun plan d’urgence pour toutes les opérations à proximité de forêts, aucune précaution des incidents de promeneurs aucune assurance sur les dispositifs anti-pollution théoriques. De nombreuses rave parties utilisent les sites d'éoliennes isolés, devenus des hypermarchés de stupéfiants, et visibles de loin avec leurs clignotants. Une pale de plusieurs tonnes est tombée à quelques mètres de l’autoroute A10, mais l’opérateur, pourtant filiale d’EDF, a mis plusieurs jours à réagir. L'érosion des sols commence à se voir à l'oeil nu sur les nombreuses opérations implantées en plein champ en Beauce ou ailleurs. Un accident d’avion sur un vol sans histoire vient de se produire par hasard à proximité d’un important champ d’éoliennes vers Issoire. On attend l’enquête avec inquiétude sur les pressions éventuelles. Déjà un accident mortel de montgolfière a fait naître de nombreux doutes à proximité d’un champ d’éoliennes vers Château-Thierry, selon les termes des autorités préfectorales. Qu’en sera-t-il si les éoliennes en mer sont implantées à proximité des côtes avec de multiples aérodromes à proximité ? Une éolienne moyenne brasse 30 tonnes d’air à la seconde par simple vent de 18 km/h. La sécurité aérienne australienne émet des recommandations d’évitement jusqu’à 12 km des éoliennes, beaucoup moins inoffensives qu’il n’y parait, après plusieurs accidents évités de justesse, y compris un gros appareil d'un modèle utilisé par le Président des USA.


Les massifs de béton enfouis dans le sol ont été discrètement évacués de la réglementation mais ils restent à la charge des propriétaires, qui souvent l'ignorent. Ce sont autant de bombes à retardement qui les ruineront en centaines de milliers d’euros de dépollution à la moindre alerte d’atteinte du sous-sol, des eaux souterraines, et sur simple demande d’une association de protection de la nature. Le coût de démantèlement des éoliennes est officiellement chiffré à 50 000 euros alors que tous les devis de professionnels atteignent au moins 450 000 euros, socle de béton en plus. Les lanthanides, matériaux magnétiques largement utilisés dans les alternateurs des éoliennes, polluent plus à l’extraction que les minerais radioactifs, et leur dispersion par usure est au moins aussi dangereuse que l’amiante.


La revue American Thinker rappelle qu’il existe 14 000 éoliennes rouillées aux USA, cyniquement abandonnées par leurs propriétaires dont les nombreuses filiales financières empêchent de retrouver la trace. Or ce système de filiales complexes est exactement le même en France et on peut supposer que les arrières pensées ne sont pas très loin. Une mystérieuse banque égyptienne inconnue en Europe, pourtant impliquée dans des scandales de corruption selon le Financial Times, est devenue propriétaire de l’un des opérateurs connus en France. Qu’en sera-t-il tôt ou tard des autres ?

jeudi 2 août 2018

Assemblée Nationale

Le travail de la FED auprès des députés porte ses fruits.  C'est à l'occasion d'une audition récente par la commission économique de l'assemblée que la FED avait réclamé une commission d'enquête sur le coût économique des énergies renouvelables. C'est aujourd'hui chose faite; 30 députés ont écrit une proposition de résolution.
Vous remarquerez qu'aucun député de Saône et Loire n'est présent.....

Olivier DUBAR

PROPOSITION DE RÉSOLUTION
tendant à la création d’une commission d’enquête sur le coût économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables,
(Renvoyée à la commission des affaires économiques, à défaut de constitution d’une commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
présentée par Mesdames et Messieurs
Julien AUBERT, Nicolas FORISSIER, Guillaume LARRIVÉ, Éric STRAUMANN, Valérie BOYER, Jacques CATTIN, Jérôme NURY, Franck MARLIN, Jean-François PARIGI, Bernard PERRUT, Patrick HETZEL, Bernard BROCHAND, Philippe GOSSELIN, Marc LE FUR, Michel VIALAY, Jean-Luc REITZER, Gilles LURTON, Marie-Christine DALLOZ, Éric PAUGET, Bérengère POLETTI, Valérie BEAUVAIS, Laurent FURST, Michel HERBILLON, Valérie LACROUTE, Virginie DUBY-MULLER, Stéphane VIRY, Jean-Jacques GAULTIER, Raphaël SCHELLENBERGER, Pierre CORDIER, Rémi DELATTE,
députés.
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
La politique d’accélération du déploiement des énergies renouvelables sur notre sol depuis dix ans appelle aujourd’hui la représentation nationale à dresser le bilan de l’efficacité économique, énergétique et environnementale.
Tout d’abord, force est de constater que cette accélération s’accompagne d’un mouvement de dénigrement de la filière du nucléaire alors même que l’électricité produite en France est à 75 % d’origine nucléaire. Le récent rapport de la commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires illustre parfaitement cette attitude qui consiste, sous couvert d’objectivité, à systématiquement surévaluer les risques liés à la sûreté et à la sécurité nucléaire pour mieux jeter la pierre sur la filière nucléaire.
Au contraire, les énergies renouvelables sont présentées comme l’horizon unique et inconditionnel de la transition énergétique à venir et ne font l’objet par notre assemblée d’aucune analyse ou critique comparable. Pourtant, le bilan de l’implantation des énergies renouvelables mériterait une triple attention de la représentation nationale.
D’abord au plan économique, dans une note intitulée « Sortir de l’utopie, revoir les orientations de la loi de transition énergétique », la Fondation Concorde a établi que les coûts de production systémiques de l’éolien terrestre représentaient 24,5 euros par mégawatt-heure (MWh) et 46,5 euros par MWh pour le solaire, pour un niveau de pénétration de seulement 30 %. A niveau de pénétration égal, les coûts systémiques globaux de production de l’énergie nucléaire s’élèvent quant à eux à seulement 2,05 euros par MWh.
Une commission d’enquête permettrait donc d’évaluer l’efficacité des subventions publiques allouées par l’État aux énergies renouvelables. Selon un rapport de la Cour des comptes de mars 2018, le montant des financements publics résultant des contrats signés avant 2017 au bénéfice des producteurs d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque s’élèverait à 121 milliards d’euros. Ce montant exorbitant est d’autant moins justifié qu’il ne bénéficie que très peu à l’industrie des énergies renouvelables faiblement porteuse d’emplois qualifiés.
L’économie du renouvelable comporte aussi des zones plus sombres. La presse s’est faite écho de plusieurs affaires de corruption et de trafic d’influence dans des projets de parcs éoliens. En 2017, le maire de Tigné, dans le Maine-et-Loire, a démissionné de ses mandats électifs après avoir été condamné l’année précédente pour prise illégale d’intérêt dans l’implantation d’un parc éolien. Le maire était en effet directement intervenu en tant que géomètre expert du promoteur éolien dans sa commune pour faciliter ce projet.
Outre les faits de corruption directe, on note parfois une dissimulation de promoteurs éoliens qui se réfugient derrière des ONG de protection de l’environnement pour obtenir des subventions. Des financements plus douteux provenant de l’étranger ont été également recensés. Un rapport d’Europol de juillet 2013 avait pointé du doigt les investissements de mafias italiennes dans des parcs éoliens pour blanchir leurs revenus illégaux et bénéficier des aides européennes. La commission d’enquête créée serait alors amenée, sans empiéter sur la compétence de l’autorité judiciaire, à faire toute la lumière sur l’origine des financements des énergies renouvelables et sur leur gestion par les autorités publiques.
De plus, les énergies renouvelables font l’objet d’une résistance sociale non négligeable. Les secteurs de l’éolien terrestre et maritime côtier sont révélateurs de la très faible acceptabilité sociale de ces projets par nos concitoyens qui refusent de voir leur paysage détruit par des éoliennes, malgré l’entêtement des pouvoirs publics à investir dans ces énergies.
Enfin, le bilan carbone des énergies renouvelables est peu enviable. L’ouvrage « La guerre des métaux rares » du journaliste Guillaume Pitron a démontré le caractère néfaste de l’utilisation de certains minerais et métaux rares dans la production d’éoliennes ou de panneaux solaires importés de Chine.
Alors que le débat sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) s’ouvre prochainement, il revient à la représentation nationale de se prononcer sur l’orientation de la transition énergétique et des réseaux.
Les conséquences de l’implantation des énergies renouvelables sur notre industrie, sur notre économie et sur l’environnement se font déjà ressentir. C’est pourquoi la création d’une commission d’enquête dressant le bilan des installations d’énergies renouvelables est nécessaire avant que soient tranchées les grandes orientations énergétiques des années à venir.
Tel est l’objet de la présente proposition de résolution.
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique
En application des articles 137 et suivants du Règlement de l’Assemblée nationale, est créée une commission d’enquête de trente membres chargée d’évaluer le coût économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables.

© Assemblée nationale