dimanche 26 février 2023

Comment en est-on arrivé là!

  François Hollande se défend d’avoir personnellement fermé Fessenheim - « Je n’ai fermé, et encore ce n’est pas moi qui l’ai fermé, que […] Fessenheim », a expliqué l’ancien président le 19 février, interrogé dans l’émission Le Grand Jury.

Le décret (annulé en 2018) abrogeant l’autorisation d’exploitation de cette centrale a effectivement été pris par Bernard Cazeneuve et Ségolène Royal, respectivement Premier ministre et ministre de l’Environnement, à la toute fin du quinquennat Hollande. 

Un second décret a été pris en 2020. « Je n’ai jamais repris à mon compte » l'accord programmatique conclu entre le Parti socialiste et les Verts en 2011, qui prévoyait la fermeture « progressive » de 24 réacteurs, a-t-il également avancé, expliquant que son programme ne mentionnait que la fermeture de la centrale alsacienne et la réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique.

François Hollande a par ailleurs donné raison à son Premier ministre Manuel Valls, qui déclarait le 2 février que « l’optique » de l’objectif de 50 % était « politique . 

D'autre part

L’objectif de réduire la part du nucléaire à 50 % en 2025, promis par François Hollande, « n’était le résultat d’aucune étude d’impact ou d’analyse de besoin » 

Manuel Valls l’a déclaré lors de son audition par la commission d’enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique le 2 février. Il était Premier ministre à l’époque de la présentation et de la promulgation de la loi de 2015 sur la transition énergétique, qui a entériné cette promesse de campagne de François Hollande. « L’optique, c’est vrai, était politique », a-t-il assumé, expliquant que « le choix des 50 % [était] sans doute lié à la contrainte de l’accord imposé par le PS et les Verts » au vainqueur de la primaire de la gauche. 

Pour autant, « la sécurité d’approvisionnement était une priorité [du gouvernement] », selon Manuel Valls. « Nous n’avions pas les mêmes difficultés que nous avons connues après, et le fait que la France exportait largement son électricité était un élément qui nous permettait d’être volontaristes sur ces sujets-là. »

CQFD!

 

superficie necessaire pour implanter des éoliennes

 
 

 

lundi 20 février 2023

Des éleveurs de Lecey entre détresse et lanceurs d'alerte

 

Au Gaec de la Liez, à Lecey, Sandra et Anthony Varney se trouvent dans une impasse en assistant, impuissants, à une surmortalité de leurs animaux. La présence démontrée d’ondes électromagnétiques pose question. Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental de la Haute-Marne, est allé à leur écoute et souhaite la mise en place d’une veille afin de mesurer l’importance du problème et, éventuellement, de le contrecarrer.

Sandra et Anthony Varney ne cachent plus leur désarroi. A la tête du Gaec de la Liez, ils sont éleveurs à Lecey, dans le sud de la Haute-Marne et, alors que tout allait bien dans la conduite de l’exploitation, il y a 6 ans, la situation s’est fortement dégradée sans réelles explications dans un premier temps.

Les pertes d’animaux se sont accumulées avec, en 6 ans, 90 bovins adultes décédés et des dizaines de veaux morts. La fertilité du troupeau s’est détériorée dans le même temps et Anthony Varney raconte que la production de lait et de viande a marqué le pas. Pire : il en est venu à doubler la quantité de nourriture apportée aux animaux pour voir les productions s’effondrer.

Perte de production

Alors qu’en moyenne, ses Prim’holsteins produisaient plus de 10 000 kg par lactation, elles chutent à 6 000 kg. Là où les vaches produisaient une moyenne de 30 litres par jour, elles atteignent péniblement les 20 litres. Résultat : alors que le Gaec a une référence laitière de 900 000 litres, il n’arrive plus à produire. En 2022, il manque 200 000 litres alors que l’effectif du troupeau a été augmenté.

De multiples analyses ont été effectuées sur les animaux morts sans qu’elles ne fournissent de réponses. Les vétérinaires ne cachent pas leur impuissance et alors qu’Anthony Varney n’y croyaient pas spécialement, les éleveurs se sont penchés sur les conséquences des antennes et des éoliennes implantées sur le secteur.

vaches

Sandra Varney a alors fait venir un géobiologue qui a constaté la présence d’ondes électromagnétiques qui perturbent les animaux. Il parle même d’un cas d’école. Il leur est expliqué que les prises de terre des éoliennes à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau sont branchées sur des failles humides qui passent sous la ferme. Trois rivières souterraines sont décelées sous les bâtiments d’élevage ainsi que des ondes issues des antennes téléphoniques.

Sentiment d’impuissance

Pierres appelés menhirs, fils de cuivre dans le sol, barres de captation… le géobiologue installe aussitôt des paravents pour contrecarrer ces ondes. Ils ont effectivement des effets mais Sandra Varney raconte que dès l’ouverture d’une autre antenne ou la remise en marche des éoliennes, les effets s’estompent et la mortalité des animaux repart ainsi que la baisse de la production. Début février, ils ont encore perdu trois animaux après un affaiblissement soudain et inexplicable.

Autant dire que les éleveurs sont désespérés. A 50 et 47 ans, ils savent qu’ils ne pourront pas continuer ainsi. L’installation de leur fille Océane est remise en cause et financièrement, ils ne s’en sortent plus. Ils ont alerté leur laiterie (Savencia) et leur acheteur de bovins (Maigret) et avouent qu’ils ne peuvent pas continuer de travailler à perte.

exploitants et vaches

Anthony Varney vit cette situation comme un échec avec un sentiment d’impuissance. Quant à son épouse, elle est davantage en colère en implorant toutes les institutions en capacité d’agir de surveiller les conséquences des antennes et des éoliennes sur les animaux et sur les hommes. Elle s’interroge : « quel est l’avenir de l’élevage dans ces conditions alors que l’on nous parle de souveraineté alimentaire ? ». Elle est prête à recevoir et à en parler avec Anne Cornet, la Préfète. 

Frédéric Thévenin

frederic.thevenin@haute-marne.fr

Nicolas Lacroix à l’écoute d’éleveurs désemparés

Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental, a pris la mesure des problèmes en rencontrant les éleveurs ce 14 février. Il souhaite s’emparer du dossier en relayant l’alerte auprès de la Préfecture, la DDT et les institutionnels. Par exemple, Agnès Aubertin, 2e vice-présidente à la Chambre d’agriculture, se charge de répertorier tous les agriculteurs touchés en Haute-Marne. Des zones comme Noyers, Darmannes et donc Lecey sont déjà ciblées.

Nicolas Lacroix souhaite la mise en place d’études géologiques, de mesures de champs électromagnétiques et de cartographies pour connaître l’importance du phénomène et des conséquences sachant que l’élevage souffre déjà et que le renouvellement des générations n’est pas assuré.

Nicolas Lacroix a profité de sa visite à Lecey pour rencontrer Bruno Carbillet, le Maire. Avec les deux élus du Département, ils ont abordé les thèmes de la commune et notamment la réhabilitation de la mairie.

dimanche 5 février 2023

Interview de Michel Gay à Breiz Info

 Interview de Michel Gay

1 février 2013

  1. Michel Gay pouvez-vous vous présenter? 
  2. Qu'est-ce qui justifie aujourd'hui l'explosion du coût de l'électricité en France ? Pourquoi avons-nous rattrapé les autres Européens en matière de prix très élevés ?
  3. Qui sont les principaux responsables de cette hausse des prix de plus en plus importante ? Qu'est-ce qui explique la perte d'influence des entreprises spécialisées dans le nucléaire en France sur plusieurs décennies alors que parallèlement, elles rayonnent dans le monde ?
  4. Est-il possible selon vous, à court et moyen terme, de relancer l'industrie nucléaire et de faire chuter les prix de l'électricité en France, pour le consommateur ? Ne faut-il pas tendre vers un mixe avec du renouvelable, en attendant que les nouvelles centrales tournent à plein régime ?
  5. L'explosion des prix de l'énergie, l'échec manifeste de l'éolien à assurer notre indépendance énergétique...n'assiste-t-on pas là finalement aux révélations d'une grande imposture estampillée « Lobby vert », qui s'est emparé de l'écologie pour mener à bien un autre programme politique ?
  6. Comment voyez-vous les prochains hivers, les prochaines années ?

 Réponses par Michel Gay
 

1) Ancien pilote de chasse pendant 25 ans, je me suis ensuite intéressé au sujet de la production, de
la distribution, du stockage et de l'utilisation de l'énergie, notamment de l'électricité depuis 10 ans.
J'ai écrit environ 700 articles publiés principalement sur Contrepoints, mais aussi sur Breizh Info, Le
Monde de l'Énergie, Conflits, Métainfo,... et j'ai publié 3 livres (Vive le nucléaire heureux !, Au diable
les énergies renouvelables !,et Sous-Exposé !).
Voir le site que j'anime : vive-le-nucleaire-heureux.com
Mon objectif est d'informer le plus largement possible les Français devant le rouleau compresseur
médiatique de désinformation (ou de sottise par méconnaissance) dans le domaine énergétique. La
profonde méconnaissance des Français sur la problématique des énergies constitue le terreau sur
lequel prospèrent les prophètes du malheur, de l'obscurantisme et de la régression du niveau de vie.
 

2) Aucune raison technique ne justifie aujourd'hui l'explosion du coût de l'électricité en France. C'est
une raison de mauvais choix de politique énergétique de la France et de l'Europe (que la France a accepté) qui ont parié sur les énergies renouvelables intermittentes (EnRI) soutenues par le gaz (essentiellement russe) et par le charbon allemand, ainsi que par de gigantesques subventions publiques, tout en sacrifiant le nucléaire.
Le choix allemand "imposé" à l'Europe d'indexer le prix de l'électricité sur le gaz a aussi été une erreur
monumentale.
Aucune réduction des émissions de CO² ne résultera d’une transition énergétique relevant d’un panel
de solutions de productions d’énergies renouvelables intermittentes selon les rapports et avis officiels
émis par les autorités compétentes suivantes :

• l’Académie des Sciences (19 avril 2017),
• l’Académie des Beaux-Arts (2007),
• l’Académie de Médecine (09 mai 2017),
• la Cour des comptes (18 avril 2018),
• la Commission nationale du débat public (12 septembre 2018),
• et la Commission d’enquête parlementaire sur l’impact des énergies renouvelables qui indique le 26 novembre 2019 : « La transition du nucléaire vers les énergies électriques intermittentes n’a aucun impact sur le CO² et ne permet donc pas de lutter contre le réchauffement climatique »…
 

Tous expriment que :
• l’éolien notamment ne sert ni la transition écologique, ni l’environnement, ni la santé,
• la transition doit être transparente sur les coûts complets du mix énergétique programmé et
les soutiens publics induits,
• elle doit respecter les territoires, la biodiversité, les paysages, et le cadre de vie des ruraux.


Une grande confusion s’est installée entre énergie et électricité dans l’élaboration de la
Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)
Elaborée par le ministère de la Transition écologique et solidaire, la PPE est pourtant « l’outil de
pilotage de la politique énergétique de la France » qui vise à diminuer les émissions de gaz
carbonique (CO2).
Si le débat se fourvoie autour de la production d’électricité, il passera à côté de l’objectif principal de la
PPE qui est de réduire la consommation des énergies fossiles et, conjointement, les émissions de gaz
à effet de serre.
C’est également l’erreur majeure de la Commission européenne qui mélange l’objectif (réduire la
consommation d’énergies fossiles) et les moyens (développer les énergies renouvelables productrices
d’électricité).


Cette folle politique énergétique est à l’origine de la flambée des prix de l’énergie et de l’électricité
aujourd’hui.


3) Les principaux responsables sont nommés dans le Point du 26/10/22 « Electricité : enquête sur une
débâcle » et dans Marianne du 22/12/22 (Jospin, Aubry, Lepage, Hollande, Voynet, Duflot, Royal,
Wargon,…).


Pour la perte d'influence, le rapport Folz d’octobre 2019 fait référence chez les experts : des
compétences ont été perdues parce que la France n’a plus construit de réacteurs nucléaires durant 20
ans. Les personnels sont partis sur d’autres secteurs d’activités ou en retraite.


L’abandon des réacteurs du futur de quatrième génération est aussi une grande erreur qui sera lourde
de conséquences dans 20 ans.


4) Oui, il est possible de relancer le nucléaire à moyen terme (il faudra 10 ans pour « remonter » la
filière) et de faire chuter les prix de l'électricité en France pour le consommateur en sortant du
système européen idiot et en revenant au véritable coût de production (faible en France), comme
c'était le cas il y a 15 ans !


"Ne faut-il pas tendre vers un mixe avec du renouvelable, en attendant que les nouvelles centrales
tournent à plein régime ?" :
NON ! Les EnRI sont un gouffre financier non seulement inefficaces et quasiment inutiles mais
nuisibles car elles aspirent des financements qui seraient beaucoup plus utiles par ailleurs !
De plus, elles déstabilisent les réseaux et ruinent les Français par leur intermittence (pas de stockage
possible malgré des annonces pour faire rêver le bon peuple).


Ces EnRI ont pu se développer de manière scandaleuse alors qu’elles constituent une impasse à la
fois technique, financière et écologique. Les écologistes, notamment les « pères verts » de l’Agence
de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), manipulent les chiffres pour faire croire
qu’elles peuvent répondre aux besoins de la France, de l’Europe et de l’humanité.

Il ne s’agit pas de bannir une « bonne flambée » de bûches dans sa cheminée, ni un complément
d’eau chaude solaire pour des particuliers, ni la géothermie là où elle est possible, comme en Islande,
ni même, dans certains cas, la production de gaz par méthanisation.


Il s’agit d’arrêter de tromper les citoyens en affirmant que les énergies renouvelables subventionnées,
fatales, diffuses, ruineuses et intermittentes pourront succéder, même partiellement, aux énergies
fossiles (pétrole, gaz et charbon) et fissiles (uranium et thorium).


5) OUI, l'explosion des prix de l'énergie, l'échec manifeste de l'éolien à assurer notre indépendance
énergétique...révèlent une grande imposture estampillée « verte » qui s'est emparée de l'écologie
pour mener à bien un programme politique dérivant vers la dictature « verte ».
Et je dénonce depuis 10 ans l’immense imposture de cette écologie tyrannique qui peut conduire des
illusions au cauchemar.


6) Les prochains hivers seront « tendus » avec encore des importations d'électricité mais elles
devraient être moins importantes que cette année s'il n'y a pas de nouveaux défauts génériques sur
les réacteurs nucléaires.


Pour le plus long terme, les gouvernements successifs doivent soutenir financièrement et
politiquement le prolongement des réacteurs au-delà de 60 ans (l'AIEA et les Etats-Unis envisagent
80 ans et même 100 ans) ainsi que la remontée de la filière nucléaire dans les 20 prochaines années
pour faire face à l’augmentation des besoins en électricité au moindre coût... en attendant un
nucléaire durable pour plusieurs milliers d’années avec la quatrième génération utilisant 100% de
l’uranium naturel au lieu de 1% aujourd’hui.

 

 

 

Éoliennes et santé publique ne feraient pas bon ménage.

 

Une association anti-éolien recueille 359 témoignages de malades : "les gens sont mal, mais ils ne comprennent pas pourquoi"

Publié le
Écrit par Remi Vivenot .
 

Dans l'Aisne, l'association Sos Danger Éolien a déposé auprès de l'administration 359 réclamations de personnes malades, attribuant leurs maux à la présence d'éoliennes dans leur environnement. Elle entend ainsi pousser les autorités à enquêter sur le sujet.

Pour ses promoteurs, ce travail constitue ni plus ni moins "le seul inventaire européen de ce genre réalisé". Une synthèse remise aux autorités de 359 attestions de malades, évoquant des symptômes de gravité diverse, que ces signataires attribuent à la présence d'éoliennes dans leur environnement. L'éolien reste évidemment un important sujet de conflits dans l'un des départements qui en comptent le plus.

Les témoignages ont été recueillis depuis 2021 auprès d'habitants de l'Aisne par une figure locale de la lutte contre l'éolien : Valérie Bernardeau, présidente de l'association Sos Danger Éolien. "J'ai su qu'il y avait des problèmes de santé. Je suis allée dans des villages entourés d'éoliennes et j'ai fait les maisons une par une, en porte-à-porte", raconte l'intéressée.

Selon les artisans de ce travail, "l'échantillonnage s'est fait dans un rayon de 30 km autour de Marle", secteur où l'on trouve une importante présence d'éoliennes. "Les gens sont mal, mais ils ne comprennent pas pourquoi. Quand on parle, ils font le lien avec l'éolien. Certaines personnes n'ont rien et d'autres tout. Ça commence toujours quand les éoliennes sont montées", poursuit Valérie Bernardeau. 

Des symptômes légers jusqu'aux cancers

Si le nombre de témoignages reste relatif au regard des 53 0000 habitants du département, Valérie Bernardeau s'en montre pourtant satisfaite. "Cela n'a pas été facile, il a fallu convaincre. Plus du double des personnes n'a pas voulu témoigner et a eu peur. Certains m'ont rattrapée pour me demander de déchirer le papier". 

Le document de synthèse de ce travail qui nous a été transmis répertorie en détail des cas qui vont de symptômes relativement légers, des acouphènes, de l'eczéma, des migraines, jusqu'à des maladies graves, leucémie ou cancer.  

"Les statistiques montrent que la relation est certaine entre syndrome éolien et parcs voisins", estime Jean-Louis Remouit, administrateur de la Fédération environnement durable, structure farouchement opposée à l'éolien en France, qui a apporté son expertise à l'association Sos Danger Éolien sur ce dossier. Il reconnaît néanmoins aussi les limites de l'exercice : "Bien sûr que les origines des maladies peuvent être multiples." Mais pour lui, les plaignants "ont tous la conviction que c'est arrivé depuis que les éoliennes sont là. Il faut quand même y regarder de près".

Interpeller les autorités

C'est d'ailleurs le but des anti-éoliens. Si les témoignages recueillis n'apportent pas la preuve scientifique d'un lien entre des maladies et l'éolien, ils entendent s'appuyer dessus pour pousser les autorités à enquêter sur le sujet. Pour cela, ces attestations ont été transmises à l'administration sous la forme de "réclamations icpe". Une sorte de plainte prévue pour saisir l'administration de nuisances éventuelles générées par des installations industrielles comme le sont les parcs éoliens et dont un formulaire type est disponible en ligne.

Selon les opposants, ces documents ont été transmis successivement à l'ARS des Hauts de France et à la préfecture. Ils expliquent avoir également remis un rapport de synthèse au secrétaire général de la préfecture à l'occasion d'une entrevue le 5 janvier dernier. Pour Jean-Louis Remouit, cette démarche collective envers l'administration est plus efficace que des plaintes en justice qui, selon lui, n'aboutiraient pas. "On le fait en collectif, sur le plan juridique, cela donne plus de poids". 

L'industrie éolienne sceptique

À l'inverse, cette démarche laisse sceptique le représentant de France énergie éolienne qui représente 90 % des entreprises du secteur éolien en France. Mattias Vandenbulcke, son directeur de la stratégie, estime que le dossier repose uniquement sur du déclaratif et représente en fait peu d'habitants. "Je ne remets pas en cause la bonne foi, le ressenti des gens, ce n'est pas le sujet, mais quand on accuse de quelque chose, il faut le prouver. L'ensemble de la littérature scientifique a démenti", estime le représentant. "Que des gens soient contre l'éolien ou les énergies renouvelables, c'est leur droit. En revanche, qu'on essaie de constituer des faisceaux de fausses informations, c'est une démarche qui essaie de semer le doute, qui est le préalable de la peur", regrette-t-il, tout en mettant en avant les travaux de l'Académie de médecine ayant conclu que l'éolien "ne semble pas induire directement des pathologies organiques".

De leur côté, les anti-éoliens restent dans l'attente d'une réaction des autorités à leur requête, mais ils envisagent déjà aller plus loin, probablement en portant le dossier devant le tribunal administratif. D'ici là, ils entendent continuer à recueillir de nouveaux témoignages.