jeudi 29 novembre 2018

Energie et taxes : Macron marche sur la tête

Par Michel Gay
Le 28 novembre 2018
N° 422
En réponse au mouvement populaire quasi-insurrectionnel des gilets jaunes en colère 
contre l’augmentation des prélèvements divers, notamment les taxes sur les carburants
censées payer la « transition énergétique », le Président de la République française annonce
le 27 novembre qu’il décide de détruire de la richesse en fermant jusqu'à 14 réacteurs 
nucléaires (sans effet sur les fameuses émissions honnis de gaz à effet de serre) d’ici 2035,
et en dilapidant jusqu’à 8 milliards d'euros par an dans les ruineuses et inutiles énergies renouvelables.
Certes, le Président « demande à EDF de travailler à l’élaboration d’un programme de nouveau
nucléaire » pour 2021 ». Mais alors pourquoi commencer par détruire ce qui est rentable,
économique, et qui fonctionne parfaitement en toute sureté, alors que l’Etat cherche de l’argent
dans la poche des contribuables ?

                   Emmanuel Macron marche sur la tête. Qui va payer ?
Faut-il créer et faire réfléchir longtemps un comité "Théodule" pour s'apercevoir que ces
orientations sur l’énergie vont peser sur le portefeuille de tous les Français
,
même ceux qui ne paient pas d'impôt sur le revenu, du moment qu'ils se chauffent et qu’ils se déplacent en véhicule, même en vélo électrique ? L’énergie étant à la base de toute production industrielle(ciment acier, verre, plastique,..), les fins de mois vont devenir difficiles pour beaucoup de Français.

Remplacer la production pilotable et bon marché aujourd’hui et demain des centrales
nucléaires par des énergies renouvelables fatales, intermittentes, et subventionnées,
couplées à des centrales à gaz pour les nuits sans vent (puisque le stockage est un rêve inatteignable) va considérablement augmenter le coût de toutes les énergies, comme en Allemagne et dans une grande partie de l’Europe.

En effet, par un effet de vase communiquant, les monstrueuses subventions diverses aux
énergies renouvelables électriques (principalement les éoliennes et solaires) seront
compensées par des taxes en augmentation,
et même probablement par de nouvelles taxes
sur tous les carburants fossiles dont le gaz, le fuel domestique et les divers carburants. 
C’est un suicide collectif européen !

                  Un constat juste mais une réponse catastrophique !
Puisqu’il faut « atténuer tout ce qui conduit au réchauffement climatique », et donc diminuer les
émissions de gaz à effet de serre, pourquoi fermer des réacteurs nucléaires en parfait état de
fonctionnement qui n’en émettent pas ?
Il est paradoxal, voire incompréhensible pour les Français, d’écrire
- « Le nucléaire nous permet aujourd'hui de bénéficier d'une énergie décarbonée et à bas
coût (…) Le dispositif actuel, qui permet aux Français d'avoir les prix de l'électricité
parmi les plus bas d'Europe,
s'arrête en 2025.
Il est pourtant indispensable que les
Français puissent en bénéficier au-delà, tant que les réacteurs nucléaires sont toujours
en activité ».
Puis immédiatement après : « Je n'ai pas été élu pour ma part sur un programme de sortie du nucléaire, mais sur une réduction à 50 % de la part du nucléaire dans notre mix électrique. 
Et je tiendrai cet engagement ».

En clair, le Français peut aussi comprendre : « J’ai fait une promesse démagogique pour être
élu. Elle est idiote mais je m’y tiendrai car je n’ai qu’une parole,
et tant pis pour les
conséquences néfastes sur le niveau de vie des Français ».

Caprice d’enfant gâté qui refuse de voir et d’entendre la souffrance des Français ?
Puisque le Président constate « que nous avons fait trop peu pour répondre au défi du
changement climatique »,
pourquoi faire pire en décidant l’inverse de ce qu’il faudrait faire ?

Pourquoi déclarer que les dirigeants politiques ont fait trop peu et « porteront la responsabilité
principale d’avoir ajouté aux dettes économiques et sociales, que devront supporter nos enfants
et nos petits-enfants, une dette environnementale d’une tout autre nature » alors que c’est
précisément ce que vous faites en prenant des décisions coûteuses et insensées ?
La fermeture prématurée de 10 ans de la centrale de Fessenheim coutera 4 milliards 
d’euros aux Français.

                             Racket fiscal sous couvert d’écologie ?
Sur les presque 1 € de taxes diverses imposées aujourd’hui par litre de carburant automobile,
environ 10 c€ (c’est énorme) servent à alimenter directement de dispendieuses gabegies
qui ne servent pas la cause du réchauffement climatique, comme les éoliennes et les panneaux
photovoltaïques. Il faut y ajouter l’augmentation rapide des taxes sur l’électricité, le gaz et le
fuel.

Voilà où réside la véritable cause de la colère des « gilets jaunes » qui ont la sympathie de
toutes les couches sociales. Payer de force pour un service non rendu (c’est pour votre bien,
on va vous protéger) à un nom : ça s’appelle du racket !
La révolution de 1789 a aussi été portée par les nobles révoltés…

Non seulement monsieur Emmanuel Macron marche sur la tête, mais il semble que tout le
gouvernement entraine les Français dans le caniveau.

Vouloir restreindre par l’argent l’accès au chauffage et à la mobilité, et donc aux libertés
fondamentales des citoyens pour des raisons floues qui alimentent de puissants 

intérêts privés européens (pour les éoliennes) et chinois (pour les panneaux solaires),  
est extrêmement dangereux.  
Ne dit-on pas que lorsque l’avoine manque dans le râtelier, les chevaux se battent ?

                               Démagogie contre intérêt général
Pour cajoler les partis « verts » pendant sa campagne présidentielle, monsieur Macron a fait
des promesses démagogiques sur le nucléaire et les énergies renouvelables
dont le Président
est aujourd’hui prisonnier. Il rappelle aussi dans son discours du 27 novembre que « la taxe
carbone a été votée en 2009, 2014 et 2015, engageant beaucoup de responsables politiques ».
C’est exact. Alors pourquoi l’ont-ils voté à l’époque ?
N’ont-ils pas vu les conséquences néfastes de leur vote, se sont-ils fait leurrer, est-ce une
manoeuvre politique dans la recherche d’un pseudo-consensus pour acheter une paix sociale à
court terme, ou est-ce par une forme de lâcheté politique (après moi le déluge) qui ne voit pas
plus loin que la portée du mandat électoral ?

Oui, monsieur le Président et messieurs les députés,  
les Français sont en colère avec quelques raisons car ils ont le profond sentiment que, pour de mauvaises raisons politiciennes qu’ils ne comprennent pas, les orientations que vous avez prises ainsi que vos annonces stratégiques pour la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie sont contraires à leurs intérêts et à celui de la France !

Poste par HW

mercredi 21 novembre 2018

Les taxes sur l’essence financent les méga-profits des consortiums éoliens !

L’actuelle révolte des gilets jaunes est le révélateur du fossé qui s’agrandit entre la France périphérique et celle des beaux quartiers « écolo-bobo » de Paris et de la région parisienne.
Elle met aussi en relief l’énorme scandale du racket que le gouvernement met en œuvre en prenant toujours plus d’argent au peuple de France pour alimenter les énormes bénéfices des entreprises qui profitent des subventions de l’État dans le cadre de la transition énergétique.
Ce n’est pas un hasard si c’est François de Rugy qui a été chargé de répondre au mouvement des gilets jaunes par un méprisant « en matière de fiscalité écologique, nous poursuivrons la trajectoire prévue ».
L’écolo-business est au cœur de cette crise fiscale et politique.

Car derrière cette pseudo-transition énergétique, le gouvernement cache un énorme détournement de fonds prélevés sur les Français et redistribués aux différents consortiums industriels éoliens qui touchent une manne financière gigantesque au travers d’un tarif de rachat de l’électricité bien supérieur au tarif brut habituel de l’ordre de 55 euros le mégawattheure.

En effet, la France achète au travers d’EDF l’électricité éolienne au prix de 80 euros le mégawattheure pour l’éolien sur terre et 170 euros le mégawattheure (raccordement compris) pour les six seules centrales en mer.

La différence entre le prix habituel et les prix subventionnés mentionnés ci-dessus se monte à un total de 150 milliards d’euros rien que pour les projets déjà engagés pour les vingt ans à venir (sources : délibération Commission de régulation de l’énergie de juillet 2018 et rapport de la Cour des compte d’avril 2018).

Ce coût de 150 milliards d’euros est entièrement à la charge des consommateurs et des contribuables, sachant que l’État a, en plus, déjà une dette à l’égard d’EDF de neuf milliards d’euros à ce titre.

Or, la Commission de régulation de l’énergie nous dévoile, en juillet 2018, que c’est par la TICPE (la fameuse taxe sur l’essence qui augmente) que seront financés les tarifs subventionnés des promoteurs éoliens pour payer la dette que l’État a à l’égard d’EDF, mais également les 150 milliards d’euros de subventions déjà engagées. Sans compter que l’État veut multiplier par trois les éoliennes en France…

En bref, l’augmentation de la fameuse taxe sur l’essence TICPE payée par les citoyens sert à financer le surcoût du rachat de l’éolien au profit exclusif des actionnaires des consortiums industriels éoliens… qui sont, pour certains, sous contrôle chinois.

Les Français, en allant s’approvisionner en essence, contribuent donc à l’augmentation exponentielle des bénéfices déjà considérables des sociétés de production d’électricité d’origine éolienne avec la complicité active du gouvernement qui participe de ce véritable racket.

Dans cette mesure, si le gouvernement français ne stoppe pas sans délai cette politique éolienne débridée au travers de cette transition énergétique, nous allons assister, dans les mois qui viennent, à une explosion fiscale et à une augmentation déjà préparée de l’essence génératrices de mouvements populaires jusque-là inégalés et dont l’issue reste, à ce jour, inconnue.

Fabien Bouglé