vendredi 5 novembre 2021

Tribunal de Toulouse; Les éoliennes peuvent être nocives pour la santé

La justice française reconnait désormais que les  nuisances sonores et visuelles produites par des éoliennes constituent un trouble du voisinage
C’est ce qu'a déclaré la Cour d’appel de Toulouse dans un arrêt du 8 juillet dernier. 
 Les industriel  de l'éolien et les autorités ont toujours nié cet état de fait.

Il s'agit d'une décision historique  à portée nationale et internationale obtenue par le
Collectif toutes nos Energies Occitanie Environnement
que nous  félicitons pour cette action

C'est une première en France : la cour d'appel de Toulouse reconnait que des éoliennes installées près d'une habitation dans un village du Tarn à la limite de l'Hérault sont nocives pour la santé. L'exploitant a été condamné à indemniser les riverains à hauteur de 128.000 euros.




 "C'est un soulagement. Vous n'imaginez pas. Notre joie est immense. Notre souffrance est enfin reconnue après tant d'années de procédure judiciaire."
Christel et Luc Fockaert savourent ce qui leur paraissait impossible il y a encore six ans. Ce couple de Belges vient de gagner en appel contre les exploitants d'un parc éolien installé sur les hauteurs de Fontrieu, dans le parc régional du Haut Languedoc. Des éoliennes nuisibles pour les riverains


Les nuisances sonores et visuelles dégagées constituent un trouble du voisinage mais ont aussi un impact nocif sur la santé. Voilà ce que dit l'arrêt prononcé le 8 juillet 2021 par la cour d'appel de Toulouse. La souffrance dénoncée et la dévaluation de la maison des Fockaert sont reconnus en appel, ce qui n'avait pas été le cas en première instance. "C'est inédit en France sur le plan sanitaire" précise Alice Terrasse l'avocate des plaignants. Les éoliennes ont été installées sur les hauteurs de Fontrieu en 2008 sur un terrain communal. Du village, l'équipement est invisible, mais le bruit est perceptible pour les plus proches riverains en fonction de l'orientation du vent dominant (nord-ouest) et de la puissance des éoliennes installées sur des têtes rotatives. Les lumières blanches, agressives de jour comme de nuit suite à un dysfonctionnement technique ont été remplacées par un éclairage rouge dès 2015. C'est à dire, sept ans après leur mise en fonctionnement. "Nous avons passé des heures à tenter de joindre un technicien. Personne ne répondait. Nous avons été abandonnés à notre sort", expliquent-ils. L'éolienne la plus proche se trouve en effet à 700 mètres de leur habitation. En 2015, les plaignants décident de quitter le corps de ferme acheté en 2004. L'habitation avait été rénovée et en partie transformée en gîte. ''Vivre ici, était devenu insupportable. Les premiers symptômes ne sont pas apparus immédiatement" précisent Christel et Luc. Maux de tête, vertiges, fatigue, acouphènes, tachycardie, perte de connaissance ''Notre calvaire est enfin reconnu. Nous espérons que cette victoire donnera du courage à d'autres victimes"- Chritelle et Luc Fockaert. En première instance, ce couple a été débouté par le tribunal de Castres début 2020. Christel et Luc réclamaient 350.000 euros de dommages-intérêts. Les juges reconnaissaient à l'époque les nuisances sonores, mais pas de manière anormale. La cour d'appel de Toulouse n'a pas la même lecture des expertises réalisées : elle reconnait la réalité d'un syndrome des éoliennes, entraînant une altération de l'état de santé, défini d'ailleurs par l'OMS comme un état de bien-être physique mental et social. Maux de tête, nausées, saignements de nez ou encore troubles du sommeil : la liste des symptômes associés aux éoliennes est longue, selon des riverains. Le syndrome des éoliennes est une maladie non reconnue comme telle, mais qui impacte les personnes vivant à proximité. En France, la distance entre habitations et éoliennes est fixée à 500 mètres. Le syndrome des éoliennes toucherait de plus en plus de personnes vivant à proximité d’éoliennes Le parc régional du Haut Languedoc est le parc le plus impacté en Occitanie par ces équipements. L'autorisation porte sur 300 ouvrages au grand maximum, 80 % des équipements ont été installés. Les préfets de l'Hérault et du Tarn se sont engagés à ce que le seuil ne soit pas dépassé, assure Emmanuel Forichon, représentant dans le Tarn du collectif Toutes nos Energies, opposé à la prolifération de l'industrie éolienne dans les territoires ruraux. "Il faut que les pouvoirs publics aient une vraie prise de conscience. Ils ne peuvent pas être toujours dans le déni. Les éoliennes sont source de nuisances sonores et visuelles. Et aujourd'hui, le tribunal le confirme, elles ont un impact sur la santé." ''Ce jugement doit servir d'exemple et en inciter d'autres à déposer des recours"-Emmanuel Forichon, du collectif Toutes nos Energies Les exploitants du parc éolien vont devoir indemniser les riverains à hauteur de 110.000 euros (dommages-intérêts et remboursements de frais). Ils avaient jusqu'au 8 octobre dernier pour se pourvoir en cassation. Ce n'est pas le cas, assurent les plaignants.


Ces éoliennes constituent une manne financière pour les collectivités : les six éoliennes de Fontrieu rapportent 100.000 euros par an à la communauté de communes. 

Mercredi 3 novembre 2021 à 18:22 -
Par Stefane Pocher, France Bleu Hérault

• https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/des-eoliennes-du-parc-regional-du-languedoc-roussillon-nefastes-pour-des-habitants-du-tarn-1635933761

Un agriculteur témoigne

Ses vaches sont malades, il les éloigne des éoliennes, et elles vont bien !

 

 Second témoignage de Philippe Marchandier (59)


Je m’appelle Philippe Marchandier et j’ai déjà témoigné en janvier 2020 pour appeler à l’aide : au pied des éoliennes, j’ai tenté d’expliquer que mes vaches meurent mais personne ne semble vouloir remettre en cause les machines. Depuis, j’ai été aidé par le GPSE ( Groupe Permanent pour la Sécurité Electrique), qui a refait chez moi toute l’installation. Malheureusement cela n’a rien changé. Mes bêtes ont continué à mourir. Le GPSE a donc décidé de m’aider à louer d’autres bâtiments, loin des éoliennes. J’ai accepté pour sauver mon élevage et me sauver aussi car je peux vous dire que mon moral est bien bas. J’aime mon métier, et depuis que ces aérogénérateurs sont installés je suis criblé de dettes et je ramasse des carcasses d’animaux crevés. J’ai placé mes bêtes dans cette nouvelle stabulation depuis le premier octobre 2021, c’est tout frais ! Et mes vaches vont déjà beaucoup mieux : elles refont du lait, elles prennent du poids. Sur mon ancienne exploitation, mes vaches produisaient 4,2 litres par jour et ici dans la nouvelle exploitation on est déjà à 14,2 litres en moins de 15 jours, le progrès est spectaculaire ! Là-bas, dans les anciens bâtiments, j’ai laissé des taurillons. Trois sont tous morts la semaine dernière, et je viens d’en ramasser un autre ce matin.

Voilà. C’est tout ce que j’ai à dire. Je ne suis pas un scientifique, je suis seulement un homme de terrain, mais je vois ce que je vois.

Témoignage recueilli par Sioux Berger octobre 2021

-----------------------------------------

Pour memo :
Janvier 2020 
Témoignage de Philippe Marchandier Mazinghien (59)

Je m’appelle Philippe Marchandier, et je suis éleveur et agriculteur. Je cultive du blé, du maïs, et j’élève des vaches laitières. Je me suis installé en 1990, et tout allait bien jusqu’à la construction de la ligne à haute tension à proximité de mon étable, en 94. Ma production de lait a baissé, puis ça s’est stabilisé. Pour l’installation de la ligne, on ne nous avait pas demandé notre avis, et pour les éoliennes non plus. Elles sont sorties de terre il y a peu, comme ça, sans qu’on nous en informe. Il y en a 5 en tout, dont une à 800 mètres de ma stabulation. Et depuis, mon troupeau est décimé. Dès qu’ils ont mis en route ces foutus aérogénérateurs ça a été la catastrophe. D’Avril à Août, j’ai perdu 50 000 litres de lait par rapport à ma production d’avant. Et en septembre, quand j’ai commencé à rentrer les bêtes, ça a été pire. En tout, 20 veaux sont morts. Et la semaine dernière, 7 de plus. Ils ne veulent plus téter, et ils se laissent mourir. J’essaie de rester auprès d’eux pour les aider, et je les veille jusqu’à minuit dans l’étable, mais ils sont faibles, ils se mettent à tousser, à avoir des diarrhées. J’ai eu aussi des avortements. En tout, 7 sont mort nés. Alors je rachète des vaches pour tenter de sauver mon exploitation. Elles arrivent en pleine forme, et puis elles perdent peu à peu du poids. J’ai fait venir un spécialiste, il a testé l’électricité qui circule dans le bâtiment. Il y a 12 volts sur les piquets. Normalement, ce devrait être 0,5 volts….

C’est sûr, avec toutes les nappes d’eau qu’il y a dans le coin, et le ruisseau pas loin, comment voulez-vous que toutes ces installations électriques ne nous causent pas de mal.

Je regarde mes bêtes, ça me désole de les voir comme ça. Elles ont en permanence le poil piqué, ; c’est-à-dire qu’il est dressé sur leur tête au lieu d’être lisse…et puis je pense qu’il y a pire encore et ça nous attend tous. Je ne sais pas ce qu’ils mettent dans ces machines, mais depuis qu’elles sont là je n’ai pratiquement plus de naissances de mâles. Que des femelles. Si ça perturbe à ce point les naissances, ça veut dire qu’à terme il n’y aura plus aucune vie là en dessous. Aujourd’hui j’essaie de trouver une autre stabulation pour préserver ma santé et celle de mes bêtes. Mais franchement, est-ce à moi de partir ? On nous pourrit la vie, on nous chasse, et ensuite on ira proposer du lait venu de l’étranger aux consommateurs français qui pensent que tout ça c’est écolo. C’est l’écologie, ça, de faire crever les bêtes et de fermer les yeux sur ce qu’il se passe réellement ?

Bientôt, je n’aurai plus rien à perdre, car j’aurai tout perdu. Je ne vais pas pouvoir tenir longtemps comme ça, à la longue, je vais mettre la clef sous la porte. Mais au moins je ne me serai pas tu. On est en train de détruire des régions entières, et si nos vaches sont malades, si elles avortent, si elles ne mettent pas de mâles au monde, si les veaux meurent, ça je peux vous le dire, nous aussi, les humains, nous allons avoir des problèmes. Je ne suis pas un scientifique, mais mon travail et mes bêtes je les connais, et je peux vous dire que ce n’est pas normal….

Témoignage recueilli par Sioux Berger
Janvier 2020.

Les éoliennes sont incompatibles avec l'élevage

Des éleveurs éprouvent de grosses difficultés en présence d’éoliennes sur leurs terres. Les langues commencent à se délier…..


 

samedi 14 août 2021

Incroyable pique-nique 2021

Discours du Président

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer :

La bonne nouvelle est que si nous ne faisons rien, l’avenir que l’on nous promet se dessinera avec une électricité plus chère, plus rare, aléatoire et surtout de moindre qualité.

La mauvaise nouvelle est que si vous avez conservé des tickets de rationnement de vos parents au fond d’un vieux tiroir, ils ne seront plus valides…

Le monde de demain que l’on nous propose avec 100 % de renouvelable; on connaît. Ça s’appelle le moyen âge ! Au moyen âge, l’Homme dépendaient des aléas de la météo ! Nous avions des chars conduits par des bœufs, les bœufs mangeaient de l’herbe renouvelable, tiraient des chars avec des roues en bois renouvelables, les bœufs étaient même renouvelables. Nous avions une marine de guerre renouvelable avec des coques de bateau en bois renouvelable, des cordages, des voiles renouvelables, des hommes renouvelables…

Depuis, dans les années 70, les Français avec leurs impôts ont financé une production d’électricité futuriste, abondante, pilotable et rentable que l’on veut aujourd’hui casser à tout prix.

Et en même temps, on nous demande de financer une production électrique inutile et superflue:

En effet, nous devons ;

  • payer pour produire une électricité largement subventionnée

  • payer pour produire une électricité dont nous n’avons pas besoin

  • payer une électricité toujours plus cher, malgré une mise en concurrence.

  • payer une électricité cher, même quand son prix est négatif

  • payer les promoteurs éoliens pour qu’ils arrêtent leurs éoliennes, quand l’équilibre du réseau est menacé.

  • payer les constructeurs de centrales à gaz pour compenser l’intermittence de l’éolien

  • payer les promoteurs éoliens pour une production insignifiante, alors que la France est toujours excédentaire.

Bref, on nous demande de payer les frais d’une idéologie qui veut nous régenter...

Et tout cela sans aucun réel avantage sur la diminution des émissions de GES. Ce que confirme le GIEC ! C’est que confirme le ministère de la Transition écologique et solidaire !

La production d’électricité en France est largement décarbonée. Remplacer le charbon par de l’éolien on comprend. Mais, remplacer une énergie décarbonée par une autre énergie décarbonée et plus chère, quel est l’intérêt !

Alors, il faut dire stop ! Il faut dire stop à nos élus, il faut informer nos voisins.

Un pro éolien est une personne mal informée ou intéressée !


Merci de votre attention.



 

Proposition de loi présenté par la député Marie-France LORHO

 

présentée par

Mme MarieFrance LORHO,

députée.

L’action des groupes de pression et la complicité de tout un pan de la classe politique en ce qui concerne la question des éoliennes doit aujourd’hui pousser le législateur à se saisir de cette question dans une approche radicale et honnête, face aux graves problèmes que représente cette énergie faussement appelée « renouvelable ». Le projet de programmation pluriannuel de l’énergie (PPE) ambitionne pourtant de porter à 15 % la part de l’énergie éolienne dans la production d’électricité française en 2028, ce qui implique un passage de 8 000 éoliennes en 2019 à 15 000 éoliennes en 2028.

Loin de constituer une alternative idéale à l’énergie nucléaire et de remplir tous les critères de la parfaite innovation écologique, les éoliennes ont également l’inconvénient d’entraîner des mouvements importants de contestations qui ne sont pas, contrairement à ce que l’on veut faire croire via un discours bassement politique, des militants d’extrême droite ou des cyniques, mais simplement des citoyens concernés par le devenir de leurs paysages ruraux et de la politique énergétique de notre pays.

Au-delà de l’infamie écologique que représentent les éoliennes, c’est également un thème qui recouvre de larges hypocrisies. Les éoliennes, comme beaucoup d’autres thématiques présentées comme « écologiques » et salutaires à la planète sont en réalité un business comme un autre, un outil du capitalisme vert permettant de dégager d’importants revenus sous couvert d’un combat de bonne conscience. Les parties prenantes n’ont souvent que faire de la préservation de la planète et se voient beaucoup plus intéressées par les aspects financiers et idéologiques qu’implique l’implantation de nouvelles éoliennes.

L’imposture des éoliennes est de plus en plus mise à jour au fil de différentes enquêtes médiatiques qui doivent attirer notre attention. En parallèle du développement des éoliennes se sont également développées, notamment en matière de sécurité, de nouvelles technologies dans le domaine nucléaire qui permettent la production d’une énergie plus propre pour un ratio coût environnementale / avantage énergétique plus favorable que les dispositifs éoliens. Il existe en France une sorte d’omerta injustifiée sur le nucléaire qui permet pourtant la production d’une électricité décarbonée, qui a fait ses preuves et qui nécessite bien moins d’investissement. La recherche permet l’innovation technologique et la production d’une énergie propre via des installations nucléaires mais également l’amélioration des dispositifs de sécurité. C’est en ce sens que doit se diriger l’investissement énergétique en France qui rend possible cette recherche.

Autre point noir à ajouter au bilan des éoliennes : elles sont non seulement loin d’être aussi écologiques qu’on se plaît à la prétendre mais elles représentent aussi, en termes économiques et énergétiques, une menace pour notre souveraineté. Ce sont là les deux éléments principaux qui doivent nous poussez à envisager très sérieusement l’interdiction de ce moyen de production d’énergie.

Les voix de plusieurs personnalités commencent à s’élever et viennent appuyer les points de vue scientifiques développés par plusieurs auteurs et ce depuis longtemps. Alors que Stéphane Bern interpelle la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili sur la négation de l’écologie que représentent les éoliennes, Luc Ferry a également dénoncé les dérives de notre politique environnementale sur les éoliennes. Charles Jaigu pointe les contradictions d’une idéologie par ailleurs dénoncée dans le monde de la culture, notamment au travers d’un documentaire : « Eoliennes : du rêve aux réalités » qui donne un point de vue éclairé, loin de la doxa ambiante, sur ce que représentent réellement les éoliennes pour notre pays. Les maires de nos villes, environ 500, ce sont également réunis en un collectif « Vent des maires » s’indignant du déni de démocratie face au problème des éoliennes. En cause notamment, les consultations populaires évincées, les procédures de recours avortées, les consignes données aux préfets d’imposer les champs d’éoliennes, l’impossibilité de faire appel pour ce qui concerne les recours en contestation de projets éoliens. Ces recours concernent par ailleurs 70 % des autorisations délivrées pour l’implantation d’éoliennes ce qui illustre la forte réprobation citoyenne face à ces projets. Le gouvernement doit cesser son déni et entendre cette contestation.

Les éoliennes posent avant tout un problème écologique.

Pour culminer parfois à 240 mètres de haut, il faut de solides fondations. 1 200 tonnes de béton armé vont ainsi venir polluer les sols en rejetant des alcalins et diverses substances chimiques s’infiltrant dans les nappes phréatiques. Ces socles sont enterrés à trois ou quatre mètres de profondeur, parfois plus. C’est ce qui est nécessaire pour une seule éolienne dont la durée de vie est d’environ 25 ans. A l’issue de ce cycle, les pales éoliennes aux matériaux composites et polluants seront enterrées et les socles en béton laissés sur place. Ces pales sont fabriquées à partir de mélanges de fibres de verre, de fibres de carbone, de résine de polyester ou de résine époxy. Elles ne sont donc pas recyclables. L’acheminement des pièces depuis l’étranger et l’aménagement de voies nécessaires à l’installation entraînent par ailleurs d’importantes émanations de CO2.

10% des éoliennes terrestres et 40 % des éoliennes offshores utilisent des terres rares. L’extraction des terres rares est le mode d’exploitation le plus polluant au monde. Une récente étude de l’université de Melbourne démontre que l’énergie éolienne est loin d’être une énergie parfaitement décarbonée. Cette étude révèle que le coût environnemental du cycle de vie depuis la fabrication jusqu’au démantèlement, représente, en émission de CO2 par Kilowattheure (kWh), un coût dix fois plus élevé que celui du nucléaire. Face à ce coût, le rendement énergétique est, lui, très faible.

La faune est également gravement impactée par les éoliennes. Les oiseaux voient leur organisme déréglé en raison de l’émission d’infrasons et nombreux sont les accidents entraînant la mort d’oiseaux découpés par les pales d’éoliennes.

Au sol, on a pu constater de graves altérations de la santé d’élevages situés à proximité de champs éoliens. Les habitants des zones rurales paient le prix des nuisances produites par ces engins. Ils refusent de voir leur environnement pollué par cette énergie inutile, coûteuse, non recyclable, et dont les nuisances sont visuelles mais également sonores et sanitaires, sans parler de l’impact sur leur patrimoine immobilier.

Économiquement, les éoliennes posent également de sérieuses questions.

Il est de notoriété publique qu’elles sont soutenues par des subventions européennes et de puissants lobbys industriels et financiers qui voient dans l’écologie un nouvel axe permettant de dégager des revenus importants. Les rentes distribuées aux propriétaires privés, pour l’installation sur leurs terrains, ou aux collectivités territoriales, constituent une partie du problème. De même les chaînes d’investissement et la gestion administrative opaque et reposant sur une grande part d’arbitraire ne plaident pas en faveur des éoliennes. La France a déjà investi plus de 9 milliards d’euros d’aides directes à la filière éolienne sur les vingt dernières années. Un budget qui, à n’en pas douter, aurait été mieux utilisé pour l’isolation des bâtiments, l’agriculture ou les transports. C’est également un coût faramineux pour le contribuable et une dépense d’argent public totalement démesurée, profitant pour l’essentiel aux industries allemandes et chinoises. D’un autre côté les principaux défenseurs des éoliennes, partis et associations d’écologistes, tolérants pour l’occasion une association avec les industriels, ont investi massivement dans l’éolien afin d’en tirer de lucratifs profits. C’est pourquoi cette énergie soulève chez certain tant d’enthousiasme, mais également d’hypocrisie et de mauvaise foi. Les enjeux sont de taille.

La création d’éoliennes supplémentaires est perçue comme un luxe inutile et une lubie écologique. La France n’a pas de besoins supplémentaires en électricité. Les fournisseurs d’énergie revendent donc à perte une électricité d’origine « propre » que l’État les contraint à acheter. Cette perte est répercutée sur le consommateur. L’investissement nécessaire à la transition énergétique est bien plus conséquent que celui nécessaire pour prolonger la vie des centrales nucléaires et présente un surcoût de 84 milliards d’euros qui sera encore une fois, à terme, répercuté sur le consommateur. La France produit depuis soixante ans une électricité propre, décarbonée et à bas coût, grâce au nucléaire et à l’hydroélectrique. Avec les éoliennes nous voilà revenus à un modèle dépendant des centrales à charbon. Une éolienne ne fonctionnant qu’à 24 % de sa puissance en moyenne, les turbines à gaz doivent prendre le relais. Cette énergie intermittente par nature suppose le concours de centrales à charbon. C’est l’Allemagne qui illustre le mieux l’échec de cette politique avec une électricité plus cher et un bilan carbone et économique loin d’être positif, notamment en raison de la réouverture des centrales à charbon. Elle a ainsi investi 500 milliards d’euros dans un modèle qui augmente ses émissions de CO2 au lieu de les réduire et en déporte une partie en Chine ou sont construites les éoliennes. La valeur ajoutée et les emplois que cela génère ne bénéficient donc même pas aux acteurs français.

Alors que le nucléaire produit deux fois moins de CO2 sur l’ensemble de son cycle de vie, il semble être un sujet tabou. Les 56 réacteurs sont répartis sur 18 sites. Si l’on compare, ils utilisent donc 400 fois moins d’espace que l’éolien pour la même puissance produite.

Culturellement, les éoliennes représentent une externalité négative considérable. Elles altèrent irrémédiablement nos paysages et nos territoires et contribuent à la destruction de notre patrimoine naturel. Elles sont également une grave atteinte à la biodiversité. Cette atteinte à nos paysages et à notre patrimoine naturel aura indéniablement un impact sur le tourisme et la culture ainsi que sur les emplois que génèrent ces secteurs. « Quand on aime vraiment la nature, on ne la défigure pas » affirme simplement Luc Ferry, alertant sur le fait que l’implantation abusive et anarchique des éoliennes, que ce soit sur terre ou en mer, défigure notre nature, transforme nos montagnes, nos campagnes, et notre littoral en paysage industriel, ce qui va à l’encontre des préoccupations de quiconque se prétend écologiste.

Prenant en considération ces différents éléments issus à la fois, du monde culturel, du monde scientifique, du monde intellectuel, du monde médiatique, cette proposition de loi vient soumettre à la représentation nationale le principe d’interdiction pure et simple de l’implantation de nouvelles éoliennes au sein d’un article unique, illustrant le caractère absolu de la mesure.

Le fait que la culture, la science, les intellectuels, les juristes, les médias, et nos concitoyens élèvent la voie contre les éoliennes montre qu’un certain consensus s’est créé contre ce mode de production d’énergie. C’est pourquoi cette proposition de loi apparaît nécessaire.

 

proposition de loi 

Article unique

I. ‒ L’implantation d’éoliennes est interdite sur le territoire de la République, y compris dans les eaux territoriales françaises, à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi.

II. ‒ Les projets d’implantation d’éoliennes en cours au moment de l’entrée en vigueur de la présente loi sont suspendus et démantelés.

Les altérations de l’environnement résultant des projets d’implantation d’éoliennes en cours font l’objet d’une remise en l’état préexistant au début du projet, à la charge du promoteur du projet éolien.

Lorsque cette remise en état est impossible, le promoteur du projet éolien indemnise à hauteur des dommages causés par le projet d’implantation d’éoliennes sur le territoire la collectivité territoriale sur le territoire de laquelle l’implantation devait avoir lieu.

III. ‒ Un décret précise les conditions dans lesquelles sont appliquées les mesures d’interruption, de remise en état et d’indemnisation prévues au II du présent article, notamment lorsque le promoteur du projet éolien est la collectivité territoriale sur le territoire de laquelle devait avoir lieu l’implantation.

IV. ‒ La perte de recettes pour l'État est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. 

V. ‒ La perte de recettes pour les collectivités territoriales est compensée, à due concurrence, par la majoration de la dotation globale de fonctionnement et, corrélativement pour l’État, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

mardi 8 juin 2021

Barbara Pompili ou le déshonneur de l'écologie

 

Association de défense et de promotion du Haut-Buëch et de ses habitants
(membre de la Fédération Environnement Durable)
http://hautbuechnature.blogspot.com/

On ne peut pas reprocher à la ministre de mettre de côté son militantisme débridé dans ses fonctions officielles au sein du gouvernement de la nation : un poil collapsologue comme son mentor Yves Cochet, pas vraiment hostile à la décroissance, mais surtout antinucléaire viscérale (tout en feignant de ne pas l'être), son dogmatisme vert, mélange d'idéologie et d'affairisme autoritaire semble être son bréviaire politique.

Elle vient encore de le prouver en volant au secours de la filière éolienne (ce qui ne rassure pas forcément ses amis des lobbys éolien comme France Énergie Éolienne), lors de sa conférence de presse du 28 mai dernier.

"Installez une éolienne, vous protègerez la planète" affirme-t-elle, sous forme de slogan publicitaire, en introduction de sa conférence de presse. MAIS DE QUELLE PLANÈTE S'AGIT-IL POUR LA MINISTRE ?

Certainement pas une planète décarbonée au mieux, sinon, elle ne s'acharnerait pas à détruire notre modèle de production électrique, l'un des plus vertueux au monde car décarboné à 95%, qui assure notre sécurité et notre indépendance énergétique grâce au nucléaire et à l' hydraulique. On peut le vérifier tous les jours en consultant la carte des émissions de CO2.

Il est en effet très étonnant pour une ministre qui se targue de vouloir rétablir "la vérité" sur l'éolien, de l'entendre bredouiller ainsi son sujet, confondant puissance éolienne installée et production électrique produite (voir le communiqué de presse de la FED) enfilant comme des perles approximations, erreurs et mensonges.

Ainsi dans son discours, la ministre se garde bien de dissocier l'éolien intermittent (à peine 8% dans le mix électrique en 2020 pour environ 8 000 éoliennes implantées) des autres sources de productions renouvelables ... Quand il n'y a pas de vent pour 8 000 éoliennes , il n'y en aura pas non plus pour 15 000, comme veut l'imposer la ministre !

Vouloir faire croire que le prix de l'éolien est compétitif, en oubliant de préciser que depuis 20 ans, l'État subventionne chaque MWh produit par des multinationales privées, souvent étrangères, est un mensonge éhonté. Pour 2020, la Commission de Régulation de l'Énergie, organisme d'État, a déterminé à 91,00 € le coût du MWh éolien qu'EDF avait obligation de racheter. Soit deux fois le prix du marché. Cette charge ne fait qu'augmenter d'année en année et est prévue pour 2021 à 92,40 €. Ceci naturellement au détriment du consommateur qui a vu sa facture d'électricité augmenter de 50% en 10 ans comme vient encore de le relever UFC Que choisir. Et en même temps ... l'État versait aux promoteurs éoliens 2,3 milliards d'euros de subventions, rien que pour l'année 2020 !

C'est que dans ce système devenu kafkaïen, les gouvernements successifs se sont convertis à la doctrine néo-libérale de Bruxelles et sous la pression des affairistes verts et de puissants lobbys comme WindEurope ou l'OFATE qui a son siège officiel au ministère de l'écologie, considèrent l'électricité comme une simple marchandise qu'il faut soumettre à la fausse concurrence du marché.

On est bien loin de l'écologie dans tout ça, et face au rejet de plus en plus massif -notamment dans nos territoires ruraux- de cette politique énergétique qui n'est en fait qu'un affairisme débridé au profit des promoteurs éoliens, la ministre n'a plus, pour convaincre, que son autoritarisme, comme elle vient encore de le faire dans une directive aux préfets du 26 mai 2021.

Non, Madame Pompili, 82% des français ne sont pas favorables à l'éolien comme vous tentez de le faire croire en évoquant le baromètre annuel de l'Institut de Radioprotection de Sûreté Nucléaire (enquête réalisée comme l'indique la fiche technique de l'enquête auprès d'un échantillon représentatif de 1 032 personnes du 18 novembre au 3 décembre 2019 et parmi ces personnes, un bon pourcentage d'urbains qui ne verront jamais une éolienne près de chez eux et quelques contingents de bobos écolos idéologisés).

Vous feriez mieux, Madame la ministre d'écouter quotidiennement vos concitoyens qui s'expriment partout contre l'envahissement de notre pays par l'éolien industriel, et dénoncent votre tartuferie écologique : prenez connaissance du dernier sondage Ouest France (plus de 4 000 participants qui rejettent massivement l'implantation d'éoliennes près de chez eux et témoignent de leur vécu) ou celui de RTL (plus de 6 000 votants à ce jour qui estiment que les éoliennes gâchent le paysage).

Vous pourriez également réécouter le discours de Pau du Président de la République avec qui vous prétendez être en phase ou l'appréciation de votre collègue, la rapporteure de la commission d'enquête "Aubert" déclarant que la politique de transition énergétique "ne sert à rien pour la transition écologique. C'est un mensonge ..."

Enfin, nous supposons que la remarquable tribune de Stéphane Bern "Madame Pompili, les éoliennes sont une négation de l'écologie" ne vous aura pas échappé.

Madame Pompili, plutôt que d'ordonner aux préfets de région de redessiner les cartes des Zones de Développement Éolien annulées par la loi en 2013, tout comme les Schémas Régionaux Éoliens annulés par tous les tribunaux de France, plutôt que de faire pression sur les élus locaux en recrutant aux frais de l'État une armée de "conseillers techniques" qui viendront encore renforcer les hordes de commerciaux qui, le chéquier en bandoulière, achètent nos espaces ruraux au mépris de notre environnement, de la biodiversité et de notre qualité de vie, plutôt que de faire le lit des promoteurs éoliens, plutôt que de fracturer notre pays entre urbains et ruraux, il nous tarde que vous preniez la mesure de vos fonctions de ministre de la France et non pas de la république écologique et territoriale comme vous l'affirmez dans votre conférence de Presse !

mercredi 2 juin 2021

Eoliennes: Du rêve aux réalités. LE FILM

 

 Recueillant près de 80% d’opinion favorable, les éoliennes sont en quelques années devenues le symbole de la transition énergétique. Quels enseignements politiques, sociaux, économiques et environnementaux peut-on tirer de leur multiplication ? Le rêve est-il en phase avec la réalité ? Professionnels, experts et riverains nous dévoilent les envers du décor.

 

Pour en savoir plus : https://eoliennes-lefilm.com

 

 

 

dimanche 2 mai 2021

LETTRE D’INFORMATION 2021 Association « VENT DU SUD MORVAN »

Bonjour à toutes et à tous,

L’assouplissement des règles sanitaires s’accompagne de l’espoir d’un retour à une vie plus « normale ». Pendant cette trop longue période d’hibernation, le combat a continué et quelques informations sur la vie de votre association s’avèrent nécessaires. Sachez cependant que votre association « Vent du Sud Morvan » n’est pas restée inactive...

1°) L’association

Surprise ! A l’occasion d’une veille administrative et à la recherche d’informations complémentaires sur le site de la préfecture de Saône-et-Loire pour notre recours, j’ai découvert un courrier de réponse signé par le secrétaire général de la préfecture et adressé à notre petit promoteur breton. Les responsables de Windstrom, croyant le projet éolien débarrassé de tous recours après la décision du tribunal administratif de Dijon enjoignant le préfet à signer l’autorisation d’exploiter, ont adressé une demande de modification de leur projet initial. A l’insu de tous ! Je reste persuadé que le maire et les propriétaires concernés n’ont pas eu connaissance de cette demande et il se pourrait qu’il y ait des surprises. Encore une fois, quel déni de démocratie, mais c’est une habitude chez les promoteurs éoliens !

Les modifications demandées portent essentiellement sur un changement de la puissance nominale des éoliennes de 3 MW au lieu de 2 MW, sur l’allongement des pales, ainsi que sur le déplacement de quelques mètres des éoliennes.

A ma demande, la préfecture m’a fait parvenir une copie des pièces du dossier que j’ai étudié avec les membres du bureau de l’association et de Louis Landrot, président de l’association sauvegarde sud Morvan (SSM). Après analyse de l’ensemble des documents, j’ai adressé un courrier récapitulatif à notre avocat, afin de l’informer de l’importance de modifications demandées. Les membres du bureau de l’association, que je remercie de leur participation, pensent avoir relevé des irrégularités qui seront utilisées en leur temps. Il existe une raison évidente à considérer les modifications demandées comme substantielles. Si la demande de modification est jugée comme non substantielle, ce qui est actuellement le cas par le service des installations classées pour l’environnement (ICPE) dépendant de la DREAL, suivant en cela les préconisations appuyées de Windstrom, il ne sera pas nécessaire, d’un point de vue réglementaire, d’effectuer des études environnementales complémentaires.

L’association « Vent du Sud Morvan » est maintenant reconnue sur le territoire de la communauté de communes « Entre Arroux, Loire et Somme » (CCEALS) pour son sérieux et ses compétences techniques et environnementales. J’ai participé à plusieurs réunions sur l’élaboration du Plan Climat, Air, Energie du Territoire (PCAET) sous la forme de divers ateliers dans le but d’élaborer une synthèse à l’attention des élus de la communauté de communes. Par la suite, le PCAET élaboré par les élus sera soumis à enquête publique. Il est important de participer aux différents ateliers afin de faire connaître nos exigences en matière d’environnement. J’espère être en mesure de vous faire un résumé en présentiel lors de la prochaine assemblée générale de l’association, lorsque les conditions sanitaires le permettront.

2°) Regrets :

Enfin, il est regrettable que le bulletin municipal, après un an de silence en raison de la tenue de l’élection municipale, n’ait pas accordé la parole à l’association. Vent du Sud Morvan est l’association la plus importante en nombre d’adhérents sur la commune et c’eût été l’occasion de découvrir des nouvelles plus récentes du projet éolien.

3°) L’ACBFC est morte, vive le CRECEP !

 

Pour améliorer son image et être reconnu au niveau national comme une association de protection de l’environnement et du patrimoine, le collectif d’associations de Bourgogne Franche-Comté ACBFC change de nom et devient CRECEP. Ce changement était devenu nécessaire en raison des nombreuses actions et recours en justice de l’ACBFC contre les nuisances dues au développement des éoliennes en Bourgogne Franche-Comté. Pour être pris au sérieux et pour que les médias relayent nos actions, nous nous devions d’avoir un site Internet et être présents sur les réseaux sociaux. Le site Internet élaboré en collaboration avec une agence professionnelle de communication sera inauguré très prochainement, à l’occasion d’une conférence de presse nationale pour annoncer officiellement le recours du CRECEP contre le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) de Bourgogne Franche-Comté. Plus de 300 associations, particuliers et professionnels du tourisme se sont joints à ce recours !

Le logo représente la région de couleur verte, rappelant à la fois les forêts et les campagnes de Bourgogne Franche-Comté. La silhouette d’un milan royal, oiseau migrateur emblématique, reflète la biodiversité de notre région, terre de passage et de migrations. Il devient la mascotte du CRECEP.

4°) Le blog : www.avdsm.blogspot.com

Sur le blog de l’association, vous trouverez les témoignages de maires du département de l’Yonne. A ce sujet, je recherche une personne pour alimenter régulièrement le blog en information et disposant d’un peu de temps (il n’y a rien de compliqué). Les maires de petites communes font l’objet d’un démarchage incessant de porteurs de projets de parcs éoliens. Beaucoup acceptent en raison des retombées financières pour leur commune. Mais certains, de plus en plus nombreux, refusent ou regrettent d’avoir accepté.

Leurs témoignages, recueillis par Jean-Yves Nicolas, apportent un éclairage précieux sur l’envers du décor des parcs éoliens. A partager, avec le plus grand nombre...

5°) Dans la presse :

Peut-être avez-vous remarqué dans le Jsl, les inquiétudes (pour ne pas dire plus) du président de la communauté de communes, Dominique Lotte, sur le nombre de projets éoliens sur son territoire. Depuis presque 10 ans, nous affirmons que les élus n’ont plus la maîtrise du développement de leur territoire avec l’éolien. Une fois encore, je constate que nous avons eu raison trop tôt et il aura fallu attendre de découvrir les projets d’installation d’une soixantaine d’éoliennes sur 15 communes de la CCEALS, pour que l’on s’interroge… Il est sans doute trop tard pour les communes où le discours des promoteurs a réussi à décerveler les élus et les habitants. Malgré tout cela, les 4 associations environnementales de la communauté de communes ont échangé par visioconférence avec le président Dominique Lotte en début d’année. Nous avons convenu que, dès que cela sera possible, une réunion d’information sera dispensée aux élus de la communauté de communes pour les convaincre de ne pas porter atteinte à notre environnement et à la richesse de notre biodiversité en raison d’un développement anarchique de l’éolien. A cette occasion nous avons demandé l’aide du président de la communauté de communes afin de connaître les résultats d’exploitation du parc éolien de La Chapelle au Mans sur les 12 derniers mois. Si cette demande a reçu un accueil favorable du président Lotte, il semblerait que la société d’exploitation ait des difficultés à communiquer sur ses résultats. La commune de La Chapelle au Mans elle-même, bénéficiaire du financement participatif, a les mêmes difficultés… Ce qui est un comble lorsque l’on recommande auprès des élus le développement de ce mode de production vertueux!

A ce propos, les élections régionales et départementales approchent, vous avez là, l’occasion d’interroger les candidats sur leur approche de l’éolien en milieu rural. N’hésitez surtout pas; « un élu ne s’use que si l’on sent sert» !

Je vous renouvelle tous mes vœux de santé. Un an, ça suffit! Et j’espère vous revoir prochainement pour vous apporter de nouvelles informations à notre prochaine assemblée générale.


Olivier DUBAR

Président









 

vendredi 30 avril 2021

Témoignage 4/4

 Les habitants de villages convoités par les promoteurs de parcs éolien ont l’impression que c’est le combat de David contre Goliath. Mais on sait comment l’histoire se termine : par la victoire de David. Bruno Charmet, maire d’une petite commune du Sud de l’Yonne, Annoux, passe en revue les conséquences désastreuses de l’implantation des parcs éoliens dans notre région et les actions possibles pour faire respecter nos territoires. 

 


 

 

 

Témoignage 3/4

Autrefois les acheteurs potentiels de maison se renseignaient sur l’assainissement et le haut débit maintenant les futurs acquéreurs s’inquiètent des éventuels projets de parcs éoliens. Le tribunal administratif de Nantes vient d’ailleurs en décembre dernier de reconnaitre la baisse de la valeur mobilière des maisons au voisinage des éoliennes. Gilles Sackepey, maire d’Etivey, une petite commune du Sud de l’Yonne nous explique pourquoi cette commune refuse tout projet de parc éolien sur son territoire et se bat contre la saturation des paysages. 

 

 


Témoignage 2/4

Éric Coquille, ancien maire d’une petite commune du sud de l’Yonne, située dans cette belle vallée de l’Armançon, explique comment son Conseil municipal a travaillé pour expertiser un projet de parc éolien sur le territoire de sa commune.

Ces dossiers de demande d’autorisation environnementale sont complexes, mais à l’issue d’une expertise sérieuse la décision de refuser ce projet est devenue évidente pour lui. Il nous explique pourquoi.


Témoignages 1/4


Le maire de Pasilly dans l'Yonne, Philippe LARDIN, a accompagné un projet de parc éolien sur sa commune. Aujourd’hui, il le regrette en constatant chaque jour les dégâts de ces 10 éoliennes en particulier sur les rapaces (et tout particulièrement sur le milan noir) et les chauves-souris. 

 

 

Pédagogie: La dépréciation des actifs immobiliers pour les Nuls

Christophe Zeller : " Les éoliennes contribuent à un forte dévalorisation des actifs immobiliers"

Rendez-vous sans langue avec Christophe Zeller , président du groupe AREAL au micro d'Ariane Artinian.


 

samedi 6 mars 2021

Bill Gates: le nucléaire va redevenir incontournable

Le milliardaire vante une technologie propre, très sûre, et plus réaliste que les énergies renouvelables.

Le milliardaire, qui a toujours plaidé en faveur du nucléaire, avance deux arguments chocs en faveur de cette énergie: la lutte contre le changement climatique (le nucléaire ne produisant pas de gaz à effet de serre) et, paradoxalement, la sécurité.

Bien que les accidents de Tchernobyl ou Fukushima aient attiré l'attention du public, «le nucléaire est plus sûr que n'importe quelle autre source d'énergie», assure ainsi l'ex-patron de Microsoft.

Selon une compilation d'études citée par le site Visual Capitalist, le nucléaire provoque la mort de 90 personnes pour chaque 1.000 TWh produits, contre 100.000 morts pour le charbon, 36.000 morts pour le pétrole, 440 pour le solaire ou 150 pour l'éolien.

Quant aux énergies renouvelables tant adulées par les écologistes, elles seraient impossibles à mettre en œuvre à grande échelle, soutient le milliardaire. «Les énergies renouvelables [qui doivent être stockées car elles sont intermittentes] sont confrontées à un problème insurmontable: les batteries».

Et il sait de quoi il parle. «J'ai perdu plus d'argent que quiconque dans la technologie des batteries», rappelle l'investisseur, ajoutant immédiatement qu'il est toujours engagé dans cinq entreprises liées au stockage de l'énergie.

Mini-centrales, maxi-efficacité

En passant sur la question du stockage des déchets radioactifs, Bill Gates concède tout de même un défaut au nucléaire actuel: son prix faramineux.

En raison des normes de sécurité toujours plus strictes, une centrale nucléaire type EPR comme celle de Hinkley Point en Angleterre, construite sous la houlette d'EDF, coûte entre 24,3 et 25,4 milliards d'euros.

Sans compter qu'une telle centrale nucléaire met une dizaine d'années à être mise en service, lorsque des panneaux solaires ou des éoliennes peuvent être installés en quelques mois.

 La solution viendra selon Bill Gates des mini-centrales nucléaires, modulables, plus sûres en cas d'incident et adaptées à une production décentralisée. Cela tombe bien: il a fondé en 2006 TerraPower, une startup qui projette de commercialiser des petits réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium liquide.

Bill Gates est coutumier d'aller à contre-courant du politiquement correct. Outre le nucléaire, sa Fondation finance aussi des programmes sur les moustiques génétiquement modifiés contre la dengue ou le virus zika, la contraception, et défend les OGM qui selon lui peuvent «résoudre la faim dans le monde». Entre les écologistes, les catholiques et les anticapitalistes, cela fait beaucoup d'ennemis potentiels.

Comment les règles limitant l’installation des éoliennes ont été démantelées

Depuis près de dix ans, les gouvernements successifs ont sapé le cadre législatif qui permettait de contrôler et de maîtriser l’implantation des éoliennes, tandis que le droit d’agir en justice des opposants a été rogné,s’alarment les auteurs, respectivement avocat à la cour et président de la Fédération environnement durable BUTRÉ, JEAN-LOUIS MONAMY, FRANCIS 

Le droit applicable aux éoliennes est une illustration caricaturale du pouvoir qu’ont acquis les groupes de pression dans notre pays. Près de 9 000 éoliennes ont déjà été installées en France.La programmation pluriannuelle de l’énergie décidée par le gouvernement le 21 avril 2020 prévoit de doubler leur nombre à l’horizon 2028. Or les règles gouvernant leur implantation n’ont cessé de s’assouplir depuis dix ans, quand, dans le même temps, les contraintes n’ont cessé de s’alourdir pour ceux qui les contestent.Les parlementaires avaient pourtant progressivement construit un cadre juridique propre à assurer un contrôle des services de l’État et des élus locaux sur le développement des éoliennes. Ce contrôle est justifié par l’ampleur des impacts des parcs éoliens sur le cadre de vie des riverains,les paysages, le patrimoine historique et la biodiversité. 


C’est ainsi qu’avaient été instituées par une loi de 2000 des zones de développement de l’éolien (ZDE). Créées à l’initiative des commune sou des intercommunalités, ces zones, qui prenaient en compte la faune et le paysage, étaient les seules dans lesquelles les promoteurs pouvaient s’installer pour bénéficier du tarif préférentiel d’achat de leur électricité. Puis, une loi de 2010 avait obligé les opérateurs à obtenir, en sus d’un permis de construire, une autorisation d’exploiter au titre des installations classées de façon, entre autres, à ce que les conséquences sur l’environnement soient examinées avec tout le soin nécessaire. Alors que les éoliennes ne dépassaient pas à cette époque 130 mètres de hauteur,cette loi avait imposé un retrait (déjà insuffisant) de 500 mètres par rapport aux habitations afin de tenter de protéger les riverains des nuisances visuelles et auditives. Et la même loi avait interdit les parcs de moins de cinq machines pour prévenir un mitage du territoire.Hélas, une déréglementation, voulue par les gouvernements successifs, est ensuite intervenue.N’ayant pu empêcher la mise en place du cadre juridique qu’on a décrit, la filière éolienne s’est mobilisée pour le faire disparaître. La première étape a consisté à obtenir la suppression des ZDE et du seuil minimal de cinq éoliennes en 2013 et ainsi à supprimer toute planification opérationnelle. Le pouvoir des élus locaux, qui ne répondaient pas avec toute la souplesse nécessaire aux exigences des promoteurs éoliens, a du même coup été considérablement diminué.Les professionnels ont pourtant persisté à réclamer « quelques adaptations réglementaires »supplémentaires. Leurs efforts ont été récompensés. Le gouvernement, par un simple arrêté ministériel de 2017, a permis aux parcs de moins de sept mâts de profiter de l’avantageux tarif préférentiel d’achat de l’électricité et de ne pas passer par les appels d’offres qui suscitent des prix inférieurs à ce tarif. Pour profiter au mieux de cette possibilité, il semble que certains n’aient pas hésité à découper leurs parcs en sous-ensembles inférieurs à sept éoliennes, mitant un peu plus le territoire.La loi prévoit qu’à l’issue de l’exploitation, l’installation est démantelée et le site remis en état. Or le gouvernement a permis, par de simples arrêtés ministériels pris en 2011 et 2014, que les fondations dans leur presque intégralité (soit des dizaines de millions de tonnes de béton armé restant à jamais enterrées) et les câbles électriques eux aussi dans leur presque intégralité (soit des dizaines de milliers de kilomètres de fils électriques destinés à demeurer sur place) ne soient pas retirés à l’issue de l’exploitation.Sans doute une réforme du 22 juin 2020 a-t-elle prévu que les fondations seraient désormais entièrement excavées, mais cette réforme permet hypocritement de maintenir l’essentiel du socle de l’éolienne dans le cas où le bilan environnemental est défavorable. Gageons que les promoteurs sauront démontrer, études à l’appui, que le bilan environnemental s’oppose à ce que la nature reprenne ses droits.Brochant sur le tout, le gouvernement a, en 2017, dispensé les parcs éoliens de permis de construire, faisant de ces parcs les seules constructions de cette importance qui, en France, en sont dispensées.Le mouvement n’a pas faibli depuis, puisque le groupe socialiste à l’Assemblée a présenté le5 janvier 2021 une proposition de loi visant à annihiler définitivement le pouvoir des communes et des intercommunalités en les contraignant à décliner dans leurs plans d’urbanisme les choix décidés en la matière à l’échelle régionale, dans le but d’atteindre les objectifs de doublement de la capacité des parcs éoliens en 2028.La volonté de développer massivement l’éolien caractérise ainsi tous les gouvernements depuis dix ans, en ce compris l’actuel. Nos concitoyens, dont les maires ont été mis hors-jeu, ne disposent plus que des tribunaux pour faire entendre leur voix. Mais cette forme d’opposition, conforme aux principes démocratiques élémentaires, paraît insupportable aux professionnels de l’éolien.Aussi ont-ils obtenu que, par un décret de 2016, la cour administrative d’appel de Nantes soit l’unique juridiction à connaître des recours contre les parcs éoliens maritimes, avant que finalement la loi du 7 décembre 2020 n’attribue ce contentieux au seul Conseil d’État. Quant aux parcs éoliens terrestres, ils sont désormais jugés en premier et dernier ressort par les cours administratives d’appel en vertu d’un décret de 2018. La règle fondamentale du double degré de juridiction est donc ici bafouée. Les opposants à des éoliennes ne peuvent plus faire appel d’un jugement défavorable.À cela s’ajoutent diverses mesures destinées à accélérer le cours des procès et à cristalliser rapidement le débat contentieux de façon à empêcher les requérants de disposer du temps nécessaire à la présentation de leur argumentation. Là où la faculté de se faire entendre par trois juridictions successives est reconnue à tout justiciable lorsqu’il attaque l’abri de jardin que construit son voisin, les opposants qui contestent à 500 mètres de leur domicile des éoliennes qui atteignent aujourd’hui 240 mètres de hauteur, bien qu’ils déclenchent un procès qui soulève des enjeux considérables, voient leur capacité d’action juridique rognée.Depuis bientôt dix ans, le droit éolien a été méthodiquement démantelé, au détriment de la préservation de l’environnement. Faut-il s’étonner de renforcer ainsi un sentiment d’injustice chez les Français, qui alimente une opposition toujours plus forte et active aux éoliennes ? Me FRANCIS MONAMYET JEAN-LOUIS BUTRÉ

samedi 20 février 2021

Les parlementaires questionnent l'impact des ondes sur les animaux d'élevage

Suite à une saisine de la Commission du développement durable de l'assemblée nationale, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques a organisé plusieurs tables-rondes, le 18 février, sur le sujet délicat de l'impact des ondes électromagnétiques sur les animaux d'élevage.

 

Comportements anormaux, perte de productivité et de qualité, décès inexpliqués… Ces constatations, des éleveurs installés à proximité d’installations électriques, d’éoliennes, d’antennes relais, sont des centaines à les faire. Néanmoins, le lien direct entre les ondes électromagnétiques et les problèmes rencontrés dans l'élevage reste difficile à établir, et les pistes d’amélioration et de recours, pour les producteurs concernés, s’avèrent quasi-inexistantes. Saisi par la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST) a organisé le 18 février près de quatre heures d’audition et de témoignages d’experts, d’éleveurs, de vétérinaires, de scientifiques.

Et cet échange de vues était plus que nécessaire tant la problématique est complexe, que ce soit « au niveau des phénomènes physiques en jeu, de la différence de nature des installations, de la méconnaissance de la réaction des animaux, et des méthodes et outils qui examinent mais laissent sans réponse de nombreuses questions », souligne le député du Maine-et-Loire Philippe Bolo (Modem), en charge d’un rapport sur cette question de l’impact des ondes électromagnétiques sur les animaux d’élevage. La difficulté est d’autant plus manifeste que, parfois, des exploitations se trouvent à proximité d’installations électriques sans que l’on constate de problème particulier.

 

Une vulnérabilité particulière des élevages

Les différentes études montrent, en tout cas, une vulnérabilité particulière des élevages vis-à-vis des ondes électromagnétiques : beaucoup d’éléments métalliques sont présents dans les bâtiments, le matériel utilisé peut aussi renforcer les phénomènes (robots, racleurs,…). Et il existe aussi des vulnérabilités plus fortes en fonction des saisons : en hiver, quand les animaux sont davantage en bâtiment et que l’électricité est davantage utilisée, ou en période de sécheresse, quand la prise de terre est enfoncée dans un sol trop sec, explique ainsi Laurent Delobel, docteur vétérinaire.

À partir de l’expérience d’Henri Laborit, il explique également comment se comportent les animaux en cas d’inconfort chronique générant du stress. La première option est la fuite, une situation constatée par des éleveurs à proximité d’installations électriques : par exemple, certaines aires paillées sont délaissées, les animaux se regroupent à un seul endroit. Quand la fuite n’est pas possible, on observe une baisse des comportements grégaires, puis une prostration. Certains signes comportementaux sont caractéristiques, comme une vache qui lape l’eau au lieu de boire normalement, explique le vétérinaire.

Des éleveurs souvent livrés à eux-mêmes

Pour Alain Crouillebois, éleveur laitier dans l’Orne, les ondes électromagnétiques, sont ainsi « huit années de galère ». Installé en 1996, son exploitation alimentée par un ouvrage électrique aérien ne connait aucun problème particulier. En 2011, Enedis remplace l’installation par une ligne moyenne tension en sous-terrain. « À partir de là, j’ai constaté une baisse de production, une dégradation de la qualité du lait, des mouvements anormaux des vaches. J’ai été obligé de faire des aménagements pour forcer les animaux à aller au robot de traite, ce qui n’est pas normal », explique-t-il. L’éleveur connait également des problèmes de croissance et de santé sur les veaux, et perd beaucoup d’animaux. En 2017, l’analyse du GPSE (Groupe permanent pour la sécurité électrique en milieu agricole) préconise des aménagements mais « rien sur les ouvrages d’Enedis à proximité de mon bâtiment », témoigne-t-il. Ce n’est qu’après avoir pris en charge le déplacement des ouvrages sous-terrain 150 mètres plus loin, en 2019, que tout redevient comme avant : « le comportement des animaux est redevenu normal, les vaches ont réaccédé d’elles-mêmes au robot, je n’ai plus eu de souci de croissance. J’ai retrouvé une vie sereine après huit années de galère », commente l’éleveur.

 

S’il n’est pas le seul éleveur à rapporter une dégradation avérée de la situation de son élevage suite à la mise en place d’installations électriques, le lien de cause à effet reste difficile à prouver, et obtenir des aménagements sur ces installations s’avère complexe. L’Anast (Association des éleveurs sous tension) rassemble les témoignages d’éleveurs dans cette situation pour assurer une défense collective.

Du côté de l’OPECST, des propositions doivent être faites suite à ces auditions pour assurer notamment une plus grande transparence. « On a besoin de creuser encore, du point de vue scientifique, sachant que ces problématiques relèvent aussi de la géologie, et qu’il n’y a rien de plus compliqué que la géologie », conclut le député de l’Essonne Cédric Villani (EDS), président de l’office. « Les cas rapportés sont de vrais cas de souffrance, nous allons apporter du suivi », ajoute-t-il.


Tous droits de reproduction réservés - Contactez Terre-net

 

 

 

 

Pourquoi AVDSM a engagé un recours?

La directive de l'Union Européenne précise que l'Autorité environnementale doit pourvoir statuer en complète indépendance. Quelle exigence d’autonomie pour l’autorité chargée de se prononcer sur l’évaluation environnementale ?

Un projet de dix éoliennes a fait l’objet d’une autorisation d’exploitation sur le territoire de quatre communes proches de Vesoul. L’autorisation ne pouvait être donnée qu’après évaluation environnementale, ce qui impliquait donc une participation du public, la réalisation d’une étude d’impact et la consultation d’autorités expertes telles que l’entend la réglementation européenne Cf. directive 2011/92/UE du 13 décembre 2011.

Pour répondre à ce dernier critère, plusieurs autorités font office, en France, d’« autorité environnementale », dont le ministre de l’environnement, les préfets de région ou encore les missions régionales d’autorité environnementale (MRAE).

En l’occurrence, l’un des moyens développés par les requérants visant à remettre en cause l’autonomie de l’autorité environnementale s’étant prononcée sur le projet dans la mesure où elle se montrait dangereusement proche de l’autorité administrative ayant délivré l’autorisation d’exploiter. En effet, l’autorité saisie était le préfet de région et donc a priori distincte de l’autorité ayant pris la décision d’autorisation qui était le préfet de département. Si, en théorie, cette configuration n’est pas incompatible, il s’est en réalité avéré que « la même unité territoriale de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Franche-Comté avait à la fois instruit la demande d’autorisation et préparé l’avis de l’autorité environnementale ».

Ce faisant, l’exigence d’autonomie de l’autorité environnementale ne pouvait être satisfaite. Le Conseil d’État a donc censuré l’arrêt de la cour administrative d’appel pour méconnaissance des exigences de la directive du 13 décembre 2011.