samedi 26 décembre 2015

Sons produits par les éoliennes


                       Les Sons produits par les éoliennes :
A – le son
 B – bruits mécanique
  C – bruits aérodynamique                                                                                                 D – les Infrasons

Le son ;

Elles agissent en comprimant et en dilatant le milieu dans la direction dans laquelle elles se propagent Leur fréquence   (= nombre de fois par seconde où l’on passe d’une surpression à une dépression en un point donné) se mesure en Hertz (Hz). L’amplitude d’une onde correspond à la valeur exprimée en Pascal (Pa), en Newton par mètre carré (N/m²) ou en décibels (dB) de la surpression ou de la dépression de l’air. Un son est audible par l’homme à partir d’une fréquence de 20Hz et jusqu’à 20KHz (plus une fréquence est basse plus le son est bas).

Le dérangement occasionné par un bruit (son audible, subjectif) dépend de différents facteurs :
– Le niveau d’intensité, la fréquence
– Le niveau de bruit de l’environnement
– La configuration du terrain entre l’émetteur et le récepteur
– La nature du récepteur
– L’attitude du récepteur envers l’émetteur.

La sensibilité au bruit augmente si celui-ci est composé de sons de différentes fréquences.
Les effets du bruit sur les gens peuvent être classés en trois catégories (Rogers et al. 2002/2006) :
1.  Les effets subjectifs, y compris agacement, insatisfaction, nuisance
2.  L’interférence avec les activités (conversation, sommeil, apprentissage)
3.  Les effets physiologiques (anxiété, acouphènes, atteintes auditives).

Bruits mécaniques ;


Ce sont essentiellement des bruits liés à la transmission et à l’alternateur. Actuellement, ils ont été réduits de manière significative grâce à une technologie améliorée (insonorisation de la nacelle, modification ou suppression des engrenages, arbres de transmission montés sur des coussinets amortisseurs, etc).
Si les progrès technologiques ont permis de réduire le bruit mécanique des éoliennes, le fait que les turbines soient de plus en plus puissantes et de plus en plus hautes réduit notablement ces améliorations. Plus le son est produit haut, où les obstacles sont moindres, mieux il se propage.
Le bruit produit par une éolienne atteint 120 dB au niveau de la nacelle (bruit d’une discothèque) et, selon les constructeurs, jusqu’à 45 dB à 300m (bruit dans un bureau, bruit d’une banlieue fenêtres fermées). D’autres facteurs comme le nombre d’éoliennes, la topographie, le bruit ambiant jouent aussi un rôle non négligeable.

Bruits aérodynamiques ;

Ces bruits sont causés par les irrégularités du flux d’air autour des pales et par les changements de vitesse du vent. Ils sont importants et ne peuvent pas être supprimés. A des vitesses ne dépassant pas 15 m/s, les pales émettent le même genre de bruit qu’un planeur. Des vitesses plus élevées créent des turbulences autour des pales qui émettent alors des bourdonnements. De plus, la propagation diffère entre le jour et la nuit où elle est plus élevée (Van den Berg 2004), ce qui occasionne un maximum de bruit ce qui perturbe le sommeil.

Les bruits émis par les éoliennes sont caractérisés par un large spectre de fréquences et une forte variation d’amplitudes, ce qui les rend particulièrement gênants (EMPA 2010).

Les grandes éoliennes produisent beaucoup de sons de basse fréquence,
dont certains se rapprochent des fréquences cardiaques. De nombreuses personnes sont très sensibles à ces sons (Vasudevan 1977) qui sont surtout perceptibles dans des environnements calmes (zones rurales et suburbaines), parfois à l’intérieur des habitations alors même qu’ils sont imperceptibles à l’extérieur.

Pedersen et al. (2004/2007) ont aussi montré que le bruit des éoliennes est plus ennuyant pour les gens que des bruits équivalents provenant d’autres sources (trafic routier, aéroport).

Les infrasons ;

Les infrasons sont non audibles, ils ont une fréquence inférieure à 20Hz.
Cependant, même si les infrasons ne sont pas audibles ils peuvent être ressenti par l’organisme (pulsations, pressions) tout particulièrement avec notre cage thoracique.
La première mention de malaises suite à une exposition de l’homme aux infrasons remonte à la fin des années soixante (Gavreau et al.1966). L’auteur y décrit une sorte de mal de mer accompagné de céphalées, de nausées et de vertiges avec également des troubles visuels et des difficultés de concentration Brüel et al. (1973). En outre, les infrasons expliquent que le mal des transports est dû à des infrasons (fréquence entre 4 et 16 Hz). Les infrasons agissent sur l’oreille interne (responsable de l’équilibre), des tremblements et des difficultés respiratoires. Fraiman et al. (1993) signalent quant à eux l’influence d’infrasons sur la tension artérielle.
Ce n’est pas parce qu’on ne ressent pas les choses qu’elles ne peuvent pas être nocives.




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