Les Sons produits par les éoliennes :
A – le son
B – bruits mécanique
C – bruits aérodynamique D – les Infrasons
Le
son ;
Elles agissent en comprimant et en dilatant le milieu dans la direction dans laquelle elles se propagent Leur fréquence (= nombre de fois par seconde où l’on passe d’une surpression à une dépression en un point donné) se mesure en Hertz (Hz). L’amplitude d’une onde correspond à la valeur exprimée en Pascal (Pa), en Newton par mètre carré (N/m²) ou en décibels (dB) de la surpression ou de la dépression de l’air. Un son est audible par l’homme à partir d’une fréquence de 20Hz et jusqu’à 20KHz (plus une fréquence est basse plus le son est bas).
Le dérangement
occasionné par un bruit (son audible, subjectif) dépend de différents facteurs
:
– Le niveau
d’intensité, la fréquence
– Le niveau de bruit
de l’environnement
– La configuration
du terrain entre l’émetteur et le récepteur
– La nature du
récepteur
– L’attitude du
récepteur envers l’émetteur.
La sensibilité au bruit augmente si celui-ci est composé de sons de différentes fréquences.
Les effets du bruit
sur les gens peuvent être classés en trois catégories (Rogers et al. 2002/2006)
:
1. Les effets subjectifs, y compris
agacement, insatisfaction, nuisance
2. L’interférence avec les activités
(conversation, sommeil, apprentissage)
3. Les effets physiologiques
(anxiété, acouphènes, atteintes auditives).
Bruits
mécaniques ;
Ce sont
essentiellement des bruits liés à la transmission et à l’alternateur.
Actuellement, ils ont été réduits de manière significative grâce à une
technologie améliorée (insonorisation de la nacelle, modification ou
suppression des engrenages, arbres de transmission montés sur des coussinets
amortisseurs, etc).
Si les progrès
technologiques ont permis de réduire le bruit mécanique des éoliennes, le fait
que les turbines soient de plus en plus puissantes et de plus en plus hautes
réduit notablement ces améliorations. Plus le son est produit haut, où les
obstacles sont moindres, mieux il se propage.
Le bruit produit par une éolienne atteint 120 dB au
niveau de la nacelle (bruit d’une discothèque) et, selon les constructeurs, jusqu’à 45 dB à
300m (bruit dans un bureau, bruit d’une banlieue fenêtres fermées). D’autres
facteurs comme le nombre d’éoliennes, la topographie, le bruit ambiant jouent
aussi un rôle non négligeable.
Bruits
aérodynamiques ;
Ces bruits sont causés par les irrégularités du flux
d’air autour des pales et par les changements de vitesse du vent. Ils sont
importants et ne peuvent pas être supprimés. A des vitesses ne
dépassant pas 15 m/s, les pales émettent le même genre de bruit qu’un planeur.
Des vitesses plus élevées créent des turbulences autour des pales qui émettent
alors des bourdonnements. De plus, la propagation diffère entre le jour et
la nuit où elle est plus élevée (Van den Berg 2004), ce qui occasionne un maximum de bruit ce qui perturbe le
sommeil.
Les bruits émis par les éoliennes sont caractérisés par
un large spectre de fréquences et une forte variation d’amplitudes, ce qui les rend
particulièrement gênants (EMPA 2010).
Les grandes éoliennes produisent beaucoup de sons de basse fréquence,
dont certains se
rapprochent des fréquences cardiaques. De nombreuses personnes sont très
sensibles à ces sons (Vasudevan 1977) qui
sont surtout perceptibles dans des environnements calmes (zones rurales et
suburbaines), parfois à l’intérieur des habitations alors
même qu’ils sont imperceptibles à l’extérieur.
Pedersen et al.
(2004/2007) ont aussi montré que le bruit des éoliennes est plus ennuyant pour les gens que des bruits
équivalents provenant d’autres sources (trafic routier, aéroport).
Les
infrasons ;
Les infrasons sont
non audibles, ils ont une fréquence inférieure à 20Hz.
Cependant, même si les infrasons ne sont pas audibles ils peuvent être
ressenti par l’organisme (pulsations, pressions) tout
particulièrement avec notre cage thoracique.
La première mention de malaises suite à une exposition de
l’homme aux infrasons remonte à la fin des années soixante (Gavreau et
al.1966). L’auteur y décrit une sorte de mal de mer accompagné de céphalées, de
nausées et de vertiges avec également des troubles visuels et des difficultés
de concentration Brüel et al. (1973). En outre, les infrasons expliquent que le
mal des transports est dû à des infrasons (fréquence entre 4 et 16 Hz). Les infrasons agissent sur l’oreille interne
(responsable de l’équilibre), des tremblements et des difficultés
respiratoires. Fraiman et al. (1993) signalent quant à eux l’influence
d’infrasons sur la tension artérielle.
Ce n’est pas parce qu’on ne ressent pas les choses qu’elles ne peuvent pas être nocives.
Ce n’est pas parce qu’on ne ressent pas les choses qu’elles ne peuvent pas être nocives.
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