Éolien: un vœu, des doutes
La pression de la filière éolienne continue de s’exercer sur le territoire.
Filière d’avenir d’un côté, paysage défiguré de l’autre, les arguments et contre-arguments de
l’éolien s’entrechoquent depuis des années. Surtout en Picardie, l’une des régions de France les
plus prospères en mâts géants, au grand dam du président des Hauts-de-France,
Xavier Bertrand, qui répète publiquement sa répulsion pour les éoliennes qui coiffent notamment la basilique de Saint-Quentin.
Dans l’Aisne, les élus départementaux ont plutôt adopté une position de principe opposée
à la prolifération, en votant fin 2016 à l’unanimité un voeu de moratoire de l’éolien industriel. Dans
leur esprit, le stade de la saturation était en quelque sorte atteint.
C’est plutôt un « voeu pieux » pour l’arrêt des éoliennes, a réagi publiquement lundi
25 septembre en séance, le conseiller départemental Pascal Tordeux.
L’élu du canton de Soissons, étiqueté parti radical,
a tenu à raconter par le menu sa présence au sein de la commission départementale site et paysage en juillet dernier. « La séance était présidée par un sous-préfet.
Un exposé a été fait sur les projets de cinq nouveaux sites éoliens.
Le rapporteur public était contre. L’architecte des Bâtiments de France était contre. Mais la Dreal (la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) était à chaque fois pour. » «
Et le préfet a fini par signer un arrêté favorable »,
a regretté l’élu soissonnais. Il se dit pour le moins surpris, avoue même douter sérieusement du juste équilibre des commissions et autres instructions.
Et s’il monte au créneau avec autant de vigueur, c’est que
le 5e vice-président du Conseil départemental de l’Aisne sait trop bien que le Soissonnais longtemps épargné, est actuellement assiégé par les promoteurs privés.
Le village de Vauxcéré est défiguré, énumère Pascal Tordeux. Le préfet a signé le
28 août quatre arrêtés autorisant des centrales éoliennes, dont deux dans le Sud Aisne.
L’avis des populations est bafoué : le projet de Chouy avait reçu un avis défavorable
du commissaire enquêteur lors de l’enquête publique ».
À se demander pour l’élu, si les consultations des populations concernées ont encore un sens !!!
Comment feront-ils ?
Pour le moment nous demeurons dans l'incertitude, dans un silence totale en ce qui concerne le cas du projet Éolien de Montmort, déjà en suspend depuis 9 mois après l'avis défavorable du commissaire enquêteur (début janvier 2017), ainsi qu'un première avis de DREAL (octobre 2016) comprenant de nombreuses observations négative sur le dossier soumis par le promoteur. A ce jour le préfet n'a toujours pas signé un arrêté pire encore le délai d'instruction du dossier ICPE à été prolonger par arrêté préfectorale, jusqu’au 17 décembre 2017.
Comme simple citoyen je me pose les questions suivantes :
*Comment est-il possible qu'après la conclusion d'une enquête publique avec un avis défavorable, l'administration donnent encore son accord pour prolonger le dossier ?
* Prolonger une enquête publique après sa fermeture est-t-elle légalement justifiée ?
* Qui à fait la demande pour cette démarche ?
* Une nouvelle enquête publique est-t-elle envisageable ?
* Quelle rôle joue le Maire de Montmort ?
Ce n’est pas en plantant des éoliennes géantes derrière chaque village que on va sauver notre planète !!!
Par NICOLAS TOTET | Publié le 26/09/2017
Texte édité et posté par H.W.