mardi 17 septembre 2019

L'aveu

La nouvelle est tombée,


« la société ABO Wind a l’issue des premières études de faisabilité de son projet éolien sur la commune de Saint-André-le-Désert et après 4 mois de mesure de la vitesse du vent au moyen d’un LiDAR (appareil de télédétection en météorologie qui utilise les ondes sonores pour mesurer la vitesse et la direction des vents) n’est pas en mesure d’envisager un projet viable pour les années à venir.

Photomontage Saint André le Désert
En bref, ABO Wind renonce à son funeste projet non pas en raison des arguments avancés et jamais contredit par les associations d’opposants, mais en raison du manque de vent. Manque de vent reconnu par les habitants de Saône et Loire, Méto- France, l’ADEME, et par tous ceux qui prennent soin de se renseigner.

Ce promoteur le reconnaît, il n’y a donc pas assez de vent à St André le Désert pour rentabiliser cette énergie éolienne, pourquoi voulez-vous que les conditions soient différentes à 20 km de là à St Romain sous Gourdon ou même à quelques encablures supplémentaires à St Bérain  sous Sanvignes ?

C’est un cruel aveu que l’implantation d’éoliennes ne repose pas sur des critères scientifiques mais bien parce que l’énergie verte des éoliennes est subventionnée soit achetée deux fois le prix des autres énergies au plus grand profit des investisseurs étrangers ou fonds de pension allemands ou chinois principalement

Cette reddition en basse campagne interpelle sur de nombreux points,

•  Pourquoi la région a-t-elle investi dans le SRE de Bourgogne qui précisait déjà une faiblesse de vent sur cette commune ?
•  Le Conseil départemental va-t -il encore regarder le développement éolien avec complaisance sur le département.
•  Est-ce que le LiDAR de la société d’ABO Wind est aussi précis dans ses résultats de mesure que le mât de mesure installé sur la commune de La Chapelle au Mans ? Sinon il y a des interrogations à se poser également sur la viabilité du parc de La Chapelle au Mans. Déjà que la puissance des éoliennes avait été augmentée discrètement pour passer de 3 MW à 3,6MW après l’arrêté d’autorisation d’exploiter. Cette subtilité ne révèle-t-elle pas la faiblesse de ce dossier ?
•  Tous les maires ruraux des communes de Saône et Loire peuvent s’interroger sur les risques financiers qu’ils feront courir à leurs administrés, si un promoteur jette son dévolu sur leur commune.
•  Mr le maire de Saint-Bérain-sous-Sanvignes serait bien inspiré de reconnaître l’abandon du projet dont le résultat des mesures du LiDAR installé par Eolfi n’est pas encore connu officiellement. En attendant, Eolfi a disparu au profit d’un nouveau promoteur, peut-être moins regardant ?
•  Est-ce que ce sont les élus communaux qui démarchent les promoteurs pour obtenir leur projet éolien?

Nous ne savons pas encore s’il faut remercier ABO Wind pour son professionnalisme en reconnaissant la faiblesse du vent et préférant se retirer ou fustiger ABO Wind comme tous autres promoteurs qui lance un caillou en direction du ciel et attend de voir sur quel pigeon il retombe !

En niant les progrès de la science et en ne proposant que des idées de développement datant de plus 3 siècles, où à cette époque la population vivait avec 100 % d’énergie renouvelable, nous sommes bien loin de pouvoir espérer gagner le combat contre le réchauffement climatique ! »


 Joël JOUVE

Pdt de la fédération « Vent de Sottise 71 »

Ci-dessous le communiqué d'abandon d'Abowind, qui ne remet pas en cause le bien fondé de nos affirmations...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire