samedi 11 août 2018

Éoliennes : Un champ de mines à retardement

Source: http://www.economiematin.fr/news-eoliennes-un-champ-de-mines-a-retardement

par LUDOVIC GRANGEON

Les Français vivent désormais sans le savoir au milieu d’un champ de 8000 mines à retardement. L'opinion publique a basculé cet été 2018 vers le rejet franc et massif de ce procédé. Les sondages encore cette semaine dans Le Figaro virent de bord vers une majorité de sceptiques sur le caractère pseudo « écologique » de la filière des promoteurs éoliens, financiers repeints en vert.

Ils ont raison. On ne peut tromper la population éternellement. Les conséquences d’une installation anarchique sur l’ensemble du territoire se font palpables et très négatives, voire menaçantes pour l’avenir. Désormais, l’insupportable est atteint après des années de propagande médiatique très intéressée. Plusieurs conseils régionaux et départementaux et non des moindres, comme les Hauts de France ou l’Allier, viennent de voter des motions d’arrêt d’un éolien inefficace, très pénalisant pour les territoires et super spéculatif.

Des milieux de pression très bien financés, des maires isolés dociles ou cyniques, des réseaux de financement pas toujours très clairs, comme l’a démontré l’enquête de la Commission de régulation de l’énergie, ont contribué à miner le territoire français. Ces éoliennes n’ont pas été implantées là où existait le besoin, près des villes ou des concentrations industrielles. Elles ont été placées là où c’était facile de le faire, du moment qu’on trouve un endroit isolé, avec peu d’opposants et des propriétaires complaisants, et beaucoup d’amis dans les cabinets ministériels. 50 milliards d’efforts, sur dix ans, payés par le contribuable, un tiers du territoire français concerné, pour à peine 4 à 5% de l’électricité nationale, et seulement un jour sur cinq d’assuré en production. Quel désastre... sauf pour quelques fortunés, y compris les quelques fondateurs d’EDF Énergies Nouvelles, dont les centaines (oui ! centaines…!) de millions d’euros sont bien au chaud au Luxembourg, même pas en France.


Ces installations, souvent implantées en rase campagne dans des sites isolés, sont théoriquement classées ICPE, c’est-à-dire installation industrielle à risque, mais leur surveillance est hasardeuse. Il suffit de fréquenter un site éolien pour constater qu’il n’y a personne et pas un seul emploi sur place, ni aucune précaution particulière de surveillance. Pourtant, ces installations industrielles présentent plus de risques que les discours lénifiants ne le laissent entendre. La plupart du temps, c’est un simple artisan électricien qui est chargé de venir jeter un coup d’œil de temps en temps. La télésurveillance est faite par des robots et de l’étranger, quand ils marchent. On sait que les profits les plus juteux sont faits à la construction des éoliennes, jusqu’à un million et plus par éolienne. La suite n’est donc pas étonnante. On trouve aujourd'hui en Allemagne ou en Grande-Bretagne des éoliennes d'occasion à 200 000 euros alors que ces opérations sont facturées jusqu'à 3 million par éolienne... Où est la vérité? Y compris pour les banques ?


Un récent incendie d'éolienne dans le Jura a failli embraser un massif forestier entier, évité de justesse par plus de 30 pompiers. Il n’existe aucun plan d’urgence pour toutes les opérations à proximité de forêts, aucune précaution des incidents de promeneurs aucune assurance sur les dispositifs anti-pollution théoriques. De nombreuses rave parties utilisent les sites d'éoliennes isolés, devenus des hypermarchés de stupéfiants, et visibles de loin avec leurs clignotants. Une pale de plusieurs tonnes est tombée à quelques mètres de l’autoroute A10, mais l’opérateur, pourtant filiale d’EDF, a mis plusieurs jours à réagir. L'érosion des sols commence à se voir à l'oeil nu sur les nombreuses opérations implantées en plein champ en Beauce ou ailleurs. Un accident d’avion sur un vol sans histoire vient de se produire par hasard à proximité d’un important champ d’éoliennes vers Issoire. On attend l’enquête avec inquiétude sur les pressions éventuelles. Déjà un accident mortel de montgolfière a fait naître de nombreux doutes à proximité d’un champ d’éoliennes vers Château-Thierry, selon les termes des autorités préfectorales. Qu’en sera-t-il si les éoliennes en mer sont implantées à proximité des côtes avec de multiples aérodromes à proximité ? Une éolienne moyenne brasse 30 tonnes d’air à la seconde par simple vent de 18 km/h. La sécurité aérienne australienne émet des recommandations d’évitement jusqu’à 12 km des éoliennes, beaucoup moins inoffensives qu’il n’y parait, après plusieurs accidents évités de justesse, y compris un gros appareil d'un modèle utilisé par le Président des USA.


Les massifs de béton enfouis dans le sol ont été discrètement évacués de la réglementation mais ils restent à la charge des propriétaires, qui souvent l'ignorent. Ce sont autant de bombes à retardement qui les ruineront en centaines de milliers d’euros de dépollution à la moindre alerte d’atteinte du sous-sol, des eaux souterraines, et sur simple demande d’une association de protection de la nature. Le coût de démantèlement des éoliennes est officiellement chiffré à 50 000 euros alors que tous les devis de professionnels atteignent au moins 450 000 euros, socle de béton en plus. Les lanthanides, matériaux magnétiques largement utilisés dans les alternateurs des éoliennes, polluent plus à l’extraction que les minerais radioactifs, et leur dispersion par usure est au moins aussi dangereuse que l’amiante.


La revue American Thinker rappelle qu’il existe 14 000 éoliennes rouillées aux USA, cyniquement abandonnées par leurs propriétaires dont les nombreuses filiales financières empêchent de retrouver la trace. Or ce système de filiales complexes est exactement le même en France et on peut supposer que les arrières pensées ne sont pas très loin. Une mystérieuse banque égyptienne inconnue en Europe, pourtant impliquée dans des scandales de corruption selon le Financial Times, est devenue propriétaire de l’un des opérateurs connus en France. Qu’en sera-t-il tôt ou tard des autres ?

jeudi 2 août 2018

Assemblée Nationale

Le travail de la FED auprès des députés porte ses fruits.  C'est à l'occasion d'une audition récente par la commission économique de l'assemblée que la FED avait réclamé une commission d'enquête sur le coût économique des énergies renouvelables. C'est aujourd'hui chose faite; 30 députés ont écrit une proposition de résolution.
Vous remarquerez qu'aucun député de Saône et Loire n'est présent.....

Olivier DUBAR

PROPOSITION DE RÉSOLUTION
tendant à la création d’une commission d’enquête sur le coût économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables,
(Renvoyée à la commission des affaires économiques, à défaut de constitution d’une commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
présentée par Mesdames et Messieurs
Julien AUBERT, Nicolas FORISSIER, Guillaume LARRIVÉ, Éric STRAUMANN, Valérie BOYER, Jacques CATTIN, Jérôme NURY, Franck MARLIN, Jean-François PARIGI, Bernard PERRUT, Patrick HETZEL, Bernard BROCHAND, Philippe GOSSELIN, Marc LE FUR, Michel VIALAY, Jean-Luc REITZER, Gilles LURTON, Marie-Christine DALLOZ, Éric PAUGET, Bérengère POLETTI, Valérie BEAUVAIS, Laurent FURST, Michel HERBILLON, Valérie LACROUTE, Virginie DUBY-MULLER, Stéphane VIRY, Jean-Jacques GAULTIER, Raphaël SCHELLENBERGER, Pierre CORDIER, Rémi DELATTE,
députés.
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
La politique d’accélération du déploiement des énergies renouvelables sur notre sol depuis dix ans appelle aujourd’hui la représentation nationale à dresser le bilan de l’efficacité économique, énergétique et environnementale.
Tout d’abord, force est de constater que cette accélération s’accompagne d’un mouvement de dénigrement de la filière du nucléaire alors même que l’électricité produite en France est à 75 % d’origine nucléaire. Le récent rapport de la commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires illustre parfaitement cette attitude qui consiste, sous couvert d’objectivité, à systématiquement surévaluer les risques liés à la sûreté et à la sécurité nucléaire pour mieux jeter la pierre sur la filière nucléaire.
Au contraire, les énergies renouvelables sont présentées comme l’horizon unique et inconditionnel de la transition énergétique à venir et ne font l’objet par notre assemblée d’aucune analyse ou critique comparable. Pourtant, le bilan de l’implantation des énergies renouvelables mériterait une triple attention de la représentation nationale.
D’abord au plan économique, dans une note intitulée « Sortir de l’utopie, revoir les orientations de la loi de transition énergétique », la Fondation Concorde a établi que les coûts de production systémiques de l’éolien terrestre représentaient 24,5 euros par mégawatt-heure (MWh) et 46,5 euros par MWh pour le solaire, pour un niveau de pénétration de seulement 30 %. A niveau de pénétration égal, les coûts systémiques globaux de production de l’énergie nucléaire s’élèvent quant à eux à seulement 2,05 euros par MWh.
Une commission d’enquête permettrait donc d’évaluer l’efficacité des subventions publiques allouées par l’État aux énergies renouvelables. Selon un rapport de la Cour des comptes de mars 2018, le montant des financements publics résultant des contrats signés avant 2017 au bénéfice des producteurs d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque s’élèverait à 121 milliards d’euros. Ce montant exorbitant est d’autant moins justifié qu’il ne bénéficie que très peu à l’industrie des énergies renouvelables faiblement porteuse d’emplois qualifiés.
L’économie du renouvelable comporte aussi des zones plus sombres. La presse s’est faite écho de plusieurs affaires de corruption et de trafic d’influence dans des projets de parcs éoliens. En 2017, le maire de Tigné, dans le Maine-et-Loire, a démissionné de ses mandats électifs après avoir été condamné l’année précédente pour prise illégale d’intérêt dans l’implantation d’un parc éolien. Le maire était en effet directement intervenu en tant que géomètre expert du promoteur éolien dans sa commune pour faciliter ce projet.
Outre les faits de corruption directe, on note parfois une dissimulation de promoteurs éoliens qui se réfugient derrière des ONG de protection de l’environnement pour obtenir des subventions. Des financements plus douteux provenant de l’étranger ont été également recensés. Un rapport d’Europol de juillet 2013 avait pointé du doigt les investissements de mafias italiennes dans des parcs éoliens pour blanchir leurs revenus illégaux et bénéficier des aides européennes. La commission d’enquête créée serait alors amenée, sans empiéter sur la compétence de l’autorité judiciaire, à faire toute la lumière sur l’origine des financements des énergies renouvelables et sur leur gestion par les autorités publiques.
De plus, les énergies renouvelables font l’objet d’une résistance sociale non négligeable. Les secteurs de l’éolien terrestre et maritime côtier sont révélateurs de la très faible acceptabilité sociale de ces projets par nos concitoyens qui refusent de voir leur paysage détruit par des éoliennes, malgré l’entêtement des pouvoirs publics à investir dans ces énergies.
Enfin, le bilan carbone des énergies renouvelables est peu enviable. L’ouvrage « La guerre des métaux rares » du journaliste Guillaume Pitron a démontré le caractère néfaste de l’utilisation de certains minerais et métaux rares dans la production d’éoliennes ou de panneaux solaires importés de Chine.
Alors que le débat sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) s’ouvre prochainement, il revient à la représentation nationale de se prononcer sur l’orientation de la transition énergétique et des réseaux.
Les conséquences de l’implantation des énergies renouvelables sur notre industrie, sur notre économie et sur l’environnement se font déjà ressentir. C’est pourquoi la création d’une commission d’enquête dressant le bilan des installations d’énergies renouvelables est nécessaire avant que soient tranchées les grandes orientations énergétiques des années à venir.
Tel est l’objet de la présente proposition de résolution.
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique
En application des articles 137 et suivants du Règlement de l’Assemblée nationale, est créée une commission d’enquête de trente membres chargée d’évaluer le coût économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables.

© Assemblée nationale

vendredi 27 juillet 2018

La totalité du parc éolien français à l’arrêt

Paris le 26 juillet  2018         

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable.


Aujourd'hui 26 juillet 2018 à 10h45,  les  8.000 éoliennes présentes sur le territoire français sont à l'arrêt par manque de vent.
Selon le site officiel Eco2mix (1) du réseau de transport de l’électricité (RTE), la production  instantanée de ces machines  est tombée à 442 MW,  soit 0,6% de la production totale d’électricité de 69.190 MW.

La Fédération Environnement Durable considère que vouloir, comme le demande le Ministère de l’environnement,  continuer à implanter des nouvelles éoliennes sur la France n’est plus acceptable.

Les  coûts  pour le consommateur d’électricité ne cessent de flamber  à travers une taxe la contribution au service public de l'électricité (CSPE) qui  a dépassé en 20%  en 2017 et qui vient d'être  jugée illégale par la cour Européenne de justice,  dans son arrêté du 25 juillet 2018 (3)

En France de son côté  la Cour des comptes a récemment alerté le gouvernement dans son rapport sur la  dépense d'argent public pour les  Energies Renouvelables (Enr) dont l'éolien est le pivot et dont la finalité est maintenant fortement controversée . Elle a estimé comme «  faramineux soit à hauteur de   121 milliards d'euros »,  le surcoût des Enr.

jeudi 26 juillet 2018

Le scandale éolien

Le développement de l’éolien terrestre repose sur une escroquerie intellectuelle et politique.

Par Antoine Waechter, homme politique français, président du Mouvement écologiste indépendant (MEI)

Après avoir colonisé les champs de betteraves et de céréales de la Picardie et de la Champagne, les aérogénérateurs investissent dorénavant les reliefs boisés de la basse montagne, dénaturant les plus beaux territoires de France et dégradant l’environnement de dizaines de milliers de personnes.
L’énergie éolienne a, semble-t-il, la sympathie d’une petite majorité de nos concitoyens, mais suscite des dizaines de procès devant la juridiction administrative. Cette réalité contrastée oppose ceux qui ne connaissent que les photographies de pales blanches sur un fond de ciel bleu à ceux qui vivent la proximité de ces monstres technologiques. L’adhésion repose sur une double escroquerie intellectuelle et politique : l’éolien serait nécessaire pour se passer du nucléaire et pour limiter les gaz à effet de serre, plus largement l’avenir appartiendrait aux énergies renouvelables.
Au niveau actuel de consommation énergétique, le renouvelable est parfaitement incapable de remplacer les énergies à haute densité comme le pétrole et l’atome. Il serait nécessaire d’abîmer tous les cours d’eau, de piller la forêt et de couvrir la France de panneaux solaires et de mâts géants pour atteindre cet objectif. Le cœur de la transition énergétique ne peut raisonnablement être qu’une réduction radicale de la consommation : tous les connaisseurs en conviennent. L’escroquerie politique est de taire cette vérité. L’investissement dans les nouvelles technologies de production d’électricité en veillant à ne rien changer à nos modes de vie et à notre organisation socio-économique consiste à poursuivre le modèle de développement à l’œuvre depuis près de deux siècles. C’est plus confortable politiquement… et nous achemine vers l’impasse en toute bonne conscience.
L’éolien n’est pas une alternative au nucléaire. La loi de transition énergétique a inscrit dans le marbre le niveau de production actuelle. L’EPR de Flamanville, qui aura coûté plus de 10 milliards d’euros, est annoncé pour une durée de vie d’au moins 60 ans. Un État qui a décidé de sortir du nucléaire n’équipe pas le pays en centrales pour le prochain demi-siècle. La réduction promise de la part de l’atome n’est qu’une illusion d’optique : l’accroissement de la consommation d’électricité, voulu par la loi (notamment par une électrification du parc automobile), conduit mécaniquement à diminuer la part relative sans avoir à modifier la trajectoire du modèle.
Enfin, l’éolien n’a pas sa place dans un mixte énergétique dominé par le nucléaire. Une énergie aléatoire suppose des relais rapidement mis en œuvre, comme des centrales hydroélectriques ou des centrales thermiques. L’hydroélectricité étant à peu près totalement mobilisée, le développement des centrales au gaz est le corolaire obligé de l’éolien. En d’autres termes, le développement de l’éolien exige le développement conjoint de centrales mobilisant des énergies fossiles et ne constitue pas, en soi, une réponse à la dérive climatique. L’Allemagne, qui est en voie de fermer toutes ses centrales nucléaires, est aujourd’hui l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre de l’Union européenne.

Des milliers de personnes en souffrance

La multiplication des parc éoliens massacre les paysages de France et provoque la souffrance de milliers de personnes. La course aux autorisations d’implanter conduit à coloniser des territoires sans vent comme l’Est du pays, hier considérés comme inaptes aux éoliennes. Pour atteindre la rentabilité, les développeurs installent dorénavant des engins de 200 mètres de haut (pâles + mât), soit 4 à 6 fois plus que les objets déjà existants comme les clochers, les flèches de cathédrale, les pylônes de lignes très haute tension…
De grands voiliers, comme les rapaces, sont tués par les pâles, tandis que les poumons des chauves-souris éclatent sous l’effet de la dépression d’air créée par leur mouvement. Chaque éolienne vide un espace d’environ 1,8 hectare de tout vertébré (oiseaux et mammifères notamment), soit 9 hectares par parc de 5 machines, ce qui est sans incidence majeure dans un champ de maïs, mais très impactant au-dessus d’une forêt.
L’Académie de médecine a recensé tous les troubles suscités par la proximité d’un aérogénérateur, dans un rapport très complet publié en juillet 2017 : création de conditions favorables aux crises d’épilepsie, effet stroboscopique lié à l’ombre portée des pâles sur les maisons, malaises liées aux ultrasons produits par les vibrations des mâts, nuisances sonores. Le bruit du puissant brassage d’air (la prévision des zones de nuisances est complexe) fatigue le système nerveux par sa permanence comme la goutte d’eau qui tombe des heures durant. La nuit noire étoilée est rompue par les flash rouges qui signalent les mâts aux avions : impossible de retrouver le charme d’un dîner en plein-air par une nuit douce d’été lorsque ces éclairs lumineux vous rappellent en permanence la présence de cette zone industrielle dédiée au vent.

Le scandale de l’État complice

Le scandale tient au fait que l’État a livré le pays aux spéculateurs du vent. Vous devez déposer un permis de construire pour édifier une maisonnette de 20 m² de surface habitable et d’une hauteur de 2,5 mètres. L’installation d’un aérogénérateur de 200 mètres de haut assis sur un bloc de béton de 75 tonnes et 200 m² de surface est exonéré de permis de construire ! L’implantation n’est soumise à aucune planification : les zones de développement éolien, déjà peu démocratiques dans leur élaboration, ont été supprimées en 2015. La décision du Sénat d’imposer une distance minimale de 1000 mètres entre une éolienne et une habitation a été annulée par le Gouvernement Vals. La Bavière vient d’instaurer une distance égale à 10 fois la hauteur de la machine, soit 2000 mètres pour une hauteur de 200 mètres ; l’Académie de médecine avait recommandé 1500 mètres voici quelques années déjà.
L’État ne cesse de faire évoluer les règles pour satisfaire le lobby des spéculateurs du vent. Dernier cadeau annoncé : le secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot veut rendre plus difficile les recours contentieux des associations (même logique que François Hollande qui, pour protéger la promotion immobilière, a, par les ordonnances de février 2014, rendu plus difficile le recours des citoyens). L’éolien ne fait pas bon ménage avec la démocratie. Les projets d’aérogénérateurs ne font jamais l’objet d’un référendum local et se développe le plus souvent dans la plus grande discrétion pour ne pas alerter les défenseurs du paysage et du cadre de vie.
Ainsi, loin de défendre la population, l’État fait le jeu des spéculateurs internationaux du vent contre l’intérêt des Français.

L’énergie entre les mains du capitalisme international

L’installation d’un parc éolien se joue en deux temps. Dans un premier temps, un développeur d’éoliennes contacte les maires situés près d’une ligne électrique et lui vante les bénéfices financiers à attendre d’une implantation. En cas d’accord, il monte le dossier, fait faire les études (souvent affligeantes en ce qui concerne le paysage, l’impact sur la santé publique et sur la faune), contribue à l’enquête publique, défend le projet devant le tribunal administratif. Coût de l’opération : environ 1 million d’euros.
L’autorisation obtenue est mis en vente sur le marché mondial. Elle est acquise le plus souvent par des fonds de pension américains, britanniques, canadiens... par des pétroliers…, pour une somme de l’ordre de 15 millions d’euros pour un parc de 5 aérogénérateurs. L’acheteur dépensera encore quelques millions d’euros pour l’acquisition des machines et leur montage. Il vendra sa production à EDF qui est tenu de la racheter à un prix supérieur au prix de marché de l’électricité pendant une durée contractuelle de 10 ans. La différence est payée par la taxe dite contribution au service public de l’électricité (CSPE) que paient dorénavant tous les consommateurs d’énergie. Cette taxe vient encore d’augmenter.
Tous les acteurs gagnent, sauf le consommateur français. Le développement de l’éolien industriel est d’abord une affaire de gros sous : la principale motivation n’est pas de produire des kW-heures mais des euros dans un cadre sans risque puisque garanti par l’État.
L’une des conséquences de ce développement est de placer l’appareil de production énergétique d’origine éolienne entre les mains de capitaux étrangers : les consommateurs français sont ainsi appelés à contribuer aux retraites des Américains et des Britanniques.

Pour une transition énergétique intelligente

Il ne s’agit pas de mener une guerre idéologique contre les aérogénérateurs industriels, mais d’exiger que l’État reprenne la main sur le développement de l’éolien en localisant les zones d’implantation et en précisant des modalités qui préservent les paysages, la population et la démocratie. Une transition énergétique intelligente suppose le courage de fixer comme objectif central la réduction de la consommation d’énergie, quelle qu’en soit la source, et de définir une stratégie au service de cet objectif : interdiction du chauffage électrique, limitation des éclairages nocturnes, réduction des déplacements imposés en voiture par une interdiction de construire des zones d’activités près des échangeurs routiers et de grandes surfaces commerciales en périphérie de ville, isolation des bâtiments, interdiction de construire des bâtiments énergivores…
À chaque région, un mixte énergétique conforme à son tempérament. Les aérogénérateurs n’ont pas leur place dans les espaces naturels, les montagnes et les forêts, ni dans le champ de visibilité de nos monuments.
L’État protège-t-il les intérêts de grands groupes financiers ou la santé et le cadre de vie des Français ? Très clairement, les décisions prises au cours des dix dernières années profitent à la finance internationale au détriment des gens.
Antoine WAECHTER
 

jeudi 19 juillet 2018

Le coût du soutien aux énergies renouvelables augmentera de4% en 2019


Le gendarme de l'énergie a évalué à 7,78 milliards d'euros pour 2019, en hausse de 4% par rapport à la prévision pour 2018, le montant des charges qui permettent de financer le soutien public aux énergies renouvelables.

Ces charges de service public de l'énergie (CSPE) sont évaluées par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), et doivent servir à couvrir les missions de service public assurées par l'opérateur historique EDF, dont celles liées au rachat à un prix bonifié de l'électricité d'origine renouvelable, et à la péréquation tarifaire en outre-mer.


Dans sa délibération, la CRE note aussi que ce montant de 7,78 milliards d'euros représente une hausse de 12% du montant constaté au titre de l'année 2017.


Dans le détail, 68% du total correspond au soutien aux énergies renouvelables, dont 33% pour le solaire photovoltaïque et 17% pour l'éolien, 20% correspond à la péréquation tarifaire dans les zones non interconnectées (outre-mer, etc.), 9% au soutien à la cogénération (production de chaleur et d'électricité), 2% au soutien à l'injection de biométhane dans les réseaux de gaz, 1% à l'effacement et 0,5% pour les dispositifs sociaux.


Anticipation du développement des filières des énergies renouvelables


La hausse du soutien aux énergies vertes résulte surtout "d'une anticipation du développement des filières photovoltaïques et cogénération", mais elle est limitée par l'augmentation des prix de marché de l'électricité et du gaz qui induit un besoin de soutien public complémentaire moins important pour le courant produit par les énergies renouvelables, explique la CRE.


Par ailleurs, elle table sur un "doublement" des charges liées au biométhane, du fait de la progression attendue des raccordements d'installations. En revanche, la partie de la CSPE finançant jusqu'à présent le soutien aux ménages précaires est attendue en forte baisse.


Le chèque énergie, qui remplace les tarifs sociaux, n'est en effet pas financé via la CSPE. A ce montant doit aussi s'ajouter la régularisation de charges avancées par EDF par le passé, et non encore remboursées par l'Etat, ainsi que diverses actualisations.


Au total, la CRE évalue donc à 8,970 milliards d'euros le montant total des charges à compenser en 2019. C'est au Parlement, dans le cadre de la loi de Finances, de déterminer à quelle hauteur ce montant sera effectivement financé via une taxe appliquée sur la facture d'électricité des consommateurs.


Source : batirama.com

mercredi 4 juillet 2018

Pourquoi j'ai changé d'avis.


« Je me disais que je devrais reconsidérer mon point de vue sur le nucléaire.
Mais qu’en est-il de Tchernobyl ? Et Fukushima ? Et les déchets nucléaires ? Ce sont des questions raisonnables à se poser... »
(d'autant plus que les réponses sont disponibles sur Internet avec la communication des chiffres officiels. OD)

 
Michael Shellenberger est un auteur américain, expert en politique environnementale , cofondateur de Breakthrough Institute et fondateur de Environmental Progress. Il a été nommé "héros de l'environnement en 2008. 

En 2017, Shellenberger a déclaré à The Australian : "Comme la plupart des gens, j'ai commencé assez antinucléaire et j'ai changé d'avis en réalisant que l'énergie solaire et éolienne ne peut pas être mise au service d'une économie moderne

TEDx est une communauté open-source d'événements organisés indépendamment qui inspirent l'innovation, le leadership éclairé et les idées visionnaires. Berlin est le lieu de reproduction idéal pour des idées puissantes. C'est pourquoi Berlin et TEDx sont une combinaison géniale et judicieuse.

Il est amusant que cette animation se déroule à Berlin, Pays où le nucléaire serait en voie de disparition, selon le vœu de son gouvernement.


Ce film d'une durée de 20 minutes est intéressant, car il démonte quelques contre-vérités dans lesquelles on veut nous enfermer.